L’exécutif de l’UFP rappelle que ce comportement électoral du vote utile ou stratégique découle directement de ce mode de scrutin que René Lévesque lui même qualifiait d’infect. Malgré ses promesses, le gouvernement sortant a refusé de le modifier. Il en sera sans doute la première victime lundi prochain. Il faut en finir avec cette servile habitude de voter pour les autres, de la même façon que nous nous sommes peu a peu débarrassés de nos complexes de colonisés.
Voter pour le moins pire en espérant bloquer le « ?plus pire ? » c’est un peu comme acheter les aliments les moins avariés à l’épicerie ?! On mérite mieux. Question de liberté et de fierté. Question de cohérence aussi. Depuis des générations on vote pour le moins pire. Résultat ?? Le Québec est avec les États-Unis l’une des rares sociétés au Nord a ne pas disposer d’un parti de masse à gauche de l’échiquier politique.
L’UFP est né il y a dix mois. Malgré notre jeunesse et la rareté de nos ressources, malgré les médias qui n’avaient d’yeux que pour les trois chefs néolibéraux, nous sommes très fiers de notre campagne menés par une équipe de militants et militantes animées par de solides convictions. L’avenir de la gauche politique au Québec est entre leurs mains et n’est assujetti au destin personnel d’aucun chef omniscient et omnipuissant.
En solidarité avec nos amis-es du Parti Vert, nous sommes les seuls a avoir parlé de la ZLÉA et de la guerre impériale. Nous avons prêté notre voix aux exclus, aux milliers de travailleurs et travailleuses licenciés. Nous avons esquissé, lors des débats publics, l’architecture d’un autre monde, d’un autre Québec possible. Nous avons dénoncés les puissants de ce monde et les fauteurs de guerre qui se paient notre terre. Nous avons essayé de parler d’espoir dans un monde assombrie par le néolibéralisme triomphant et la guerre. Nous sommes la gauche. Celles et ceux qui croient que le soleil luit pour tout le monde et que la richesse ça se partage. Ici comme ailleurs. Au nord comme au sud.
Nous avons essayé, modestement, à contribuer à ce débat politique même si à l’avance nous savions que l’effet conjugué de la concentration de la presse et du mode de scrutin truquait grandement la partie.
Néanmoins nous avons pris la parole dans cette campagne parce qu’il est urgent qu’une autre voix se fasse entendre. Une urgence démocratique nécessaire à une société pluraliste.
On nous reproche , quelquefois violemment, de prendre des votes à tel ou tel parti politique. Comme si les partis dominants, les mêmes qui n’ont pas réformés le mode de scrutin, étaient, de droit divin, propriétaire de l’électorat ?! Argument arrogant et anti-démocratique propre aux dirigeants politiques qui ont tendance à confondre le destin électoral de leur parti à celui de notre pays. Fait intéressant ? : les jeunes semblent particulièrement insensible à ce type de réthorique. C’est de santé ?!
Nous avons gagné en notoriété, en cohésion, en nombre aussi. Nous avons le sentiment d’avoir contribué à ce que la gauche québécoise tourne définitivement le dos à sa marginalité politique et puisse désormais apparaître comme un courant, minoritaire certes, mais de plus en plus significatif du Québec indépendant, progressiste et solidaire que nous voulons. L’Union des Forces Progressistes est là pour rester ?! Dans les urnes et dans la rue ?! Et pourquoi pas, à l’Assemblée Nationale ??
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pour le Comité exécutif de l’Union des forces progressistes
Pierre Dostie V-P et porte-parole, cel ? : 418-540-3285 pierre.dostie@ufp.qc.ca
Molly Alexander, V-P et porte-parole, cel ? : 514-286-0011 molly.alexander@ufp.qc.ca