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Colloque Éducation et globalisation des marchés

Pour mieux comprendre l’éducation à l’ère de la globalisation

dimanche 27 avril 2003

Le vendredi 25 avril, le Conseil central du Montréal métropolitain (CSN) organise un colloque pour mieux comprendre les effets de la globalisation des marchés sur notre système d’éducation. Cet événement vise à faire le point sur les effets de la mondialisation néolibérale et les accords de libre-échange sur le monde de l’éducation. Représentant des travailleuses et des travailleurs du réseau de l’éducation, de la petite enfance à l’université, le colloque permettra de recueillir les témoignages de ceux et celles qui vivent ces changements au quotidien.

Confronté à de nombreuses restrictions budgétaires et d’importantes réformes, le réseau de l’éducation au Québec subit, comme dans le reste du monde occidental, les effets du néolibéralisme. Il s’agit donc de bien saisir en quoi les transformations opérées de la petite enfance à l’université répondent à ce que l’on qualifie de logique des marchés.

Pour le secrétaire général du conseil central, Jacques Létourneau : « Ces transformations s’inscrivent dans la logique de libéralisation des marchés et des services publics. Les accords comme l’ALENA et la ZLEA ont et continueront d’avoir des impacts négatifs sur notre régime public d’éducation ».

Depuis quelques années, particulièrement depuis la période du déficit zéro, le monde de l’éducation a été frappé par des réformes bureaucratiques et de nombreuses compressions budgétaires. Ce sont les travailleurs et les travailleuses qui en ont fait les frais quotidiens mais aussi les jeunes, les élèves et les étudiants.

Le secrétaire général du conseil central rappelle que l’élection provinciale d’un gouvernement libéral n’a rien de rassurant. Il précise « que les libéraux de Jean Charest sont clairement favorables au développement du secteur privé. Par exemple, le nouveau gouvernement a annoncé sa volonté de renforcer le réseau privé de la petite enfance en redirigeant le développement des places en garderie au détriment des centres à la petite enfance sans but lucratif ». Cette annonce risque de faire boule de neige et de donner le ton aux politiques gouvernementales en matière d’éducation au Québec.

Au cours du colloque, des présentations sectorielles définiront le rapport entre les politiques gouvernementales et les conditions dans lesquelles s’exerce le travail de celles et de ceux que représente le conseil central, soit depuis les centres de la petite enfance jusqu’à l’université. Des panelistes aborderont aussi les fondements de ces changements en fonction du rôle de l’éducation dans nos sociétés. En répondant aux impératifs des marchés, les systèmes d’éducation se retrouvent sous l’emprise des ténors de la privatisation et du contrôle privé de l’enseignement. C’est donc un rendez-vous à ne pas manquer.

Horaire

Le vendredi 25 avril à compter de 9 heures au Centre Saint-Pierre, 1205 rue Visitation.

9 h 30 :

Conférences
En quoi les négociations actuelles en vue de créer une zone de libre-échange des Amériques ont-elles des impacts sur les services publics ?
Dorval Brunelle, professeur de sociologie à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), membre du Groupe de recherche sur l’intégration continentale (GRIC)

Quels sont les impacts de la globalisation néolibérale sur l’éducation des jeunes et des adultes ?
Paul Bélanger, professeur au département des sciences de l’éducation à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), membre des Amis de l’Institut canadien d’éducation des adultes (ICEA), directeur du CIRDEP (UQAM) et président du Conseil international de l’éducation des adultes

10 h 45 :

Premier panel : témoignages

Animation : Anne-Marie Dussault

En quoi les politiques néolibérales affectent-elles les différents secteurs de l’éducation ?

Secteur universitaire : Marc Lagana, président du Syndicat des professeurs et professeures de l’Université du Québec à Montréal (SPUQ)

Secteur éducation des adultes : Daniel Baril, président du Syndicat des employées et des employés de l’ICEA

Secteur soutien scolaire : Ginette Allie, présidente de l’Association
du personnel administratif de la Commission scolaire de Montréal (APPA-CSN)

Secteur étudiant collégial : Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)

13 heures :
Deuxième panel : témoignages
Animation : Anne-Marie Dussault

Secteur soutien-cégeps : Marjolaine Côté, présidente du secteur
(Fédération des employées et employés de services publics inc. - FEESP-CSN)

Secteur enseignement supérieur : François Cyr, vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)

Secteur enseignement cégep : Jean Trudelle, vice-président du Syndicat du personnel enseignant du collège Ahuntsic

Secteur de la petite enfance : Véronique Lapierre, présidente du Syndicat des travailleuses(eurs) en garderie de Montréal.

14 h 15 :
Panel : perspectives

Animation : Anne-Marie Dussault
Les défis de l’éducation publique face au néolibéralisme et à la présente négociation de la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA).

Nicolas Brisson, président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ)

Caroline Senneville, vice-présidente de la FNEEQ-CSN

Jean-Marc Piotte, professeur en sciences politiques à l’UQAM, auteur

Diane De Courcy, présidente du Mouvement pour une école moderne et ouverte (MEMO) et présidente de la Commission scolaire de Montréal (CSDM)

16 heures :
Clôture

Denise Boucher, 3e vice-présidente de la CSN

(tiré du site de la CSN)