LE 1er MAI D’HIER À AUJOURD’HUI
Le 1er mai 1886, 300 000 travailleuses et travailleurs lancent, à Chicago, un mouvement de grève pour obtenir la journée de travail de huit heures. Une répression policière sanglante s ’ensuit : des militants syndicaux sont arrêtés et condamnés à mort. Quatre d’entre eux sont pendus. Six ans plus tard, ils seront innocentés. Ces événements ont érigé en symbole la lutte et le sacrifice de ces quatre personnes pour l’amélioration des conditions de travail et de vie de l’ensemble des travailleuses et des travailleurs. Au Québec, le 1er mai est célébré depuis 1972. C’est une occasion privilégiée d’affirmer nos convictions et nos revendications.
Privatisation
Les gouvernements sont en train de vendre notre eau, nos forêts, le transport en commun, nos écoles, nos hôpitaux, nos services municipaux, nos services publics et, bientôt, ce sera au tour des régimes de retraite. Le partenaire privé empoche les profits, mais lorsqu’il fait faillite ou ne parvient pas à livrer la marchandise, l’État doit se porter à son secours et assumer les coûts. Au bout du compte, nous payons chèrement les expériences de partenariats public-privé. La privatisation, est-ce vraiment ce que nous voulons ?
Précarité
Les gouvernements sont en train de niveler par le bas nos conditions de vie et de travail, en brimant le droit à la syndicalisation, en ouvrant grande la porte à la sous-traitance, en ne reconnaissant pas les problèmes reliés à l’emploi précaire. Les gouvernements font des lois qui favorisent des conditions de travail à rabais, des lois qui fragilisent notre qualité de vie. La précarité, est-ce vraiment ce que nous voulons ?
Pauvreté
Les gouvernements maintiennent dans une pauvreté les prestataires de l’aide sociale, les étudiantes et les étudiants, les sans-emploi, les travailleuses et les travailleurs au salaire minimum. Compressions, non-indexation et tarification, les gouvernements veulent se désengager davantage en s’en remettant à la charité privée. La pauvreté, est-ce vraiment ce que nous voulons ?
Prospérité, Pérennité, Partage
Les gouvernements tentent de nous convaincre qu’on n’a plus les moyens de nos choix. Libérons-nous de ces mensonges ! Collectivement,on a les moyens de s’y opposer. Collectivement,on a les moyens de nos choix de société.
Libérons-nous des projets néolibéraux !
Seule la lutte paye...
En 1935, le taux de chômage atteint un sommet inégalé au Canada. Les sans-emploi sillonnent le pays à dos de train pour trouver du travail. Le gouvernement met alors sur pied des camps de travail. Les sans-emploi répliquent et déclenchent, le 4 avril, une grève générale dans les camps. Ils organisent une marche vers Ottawa pour réclamer, entre autres, un programme d’assurance-chômage. La marche des sans-emploi sera réprimée dans le sang, à Régina, le 1er juillet 1935. Cette mobilisation, forte de l’appui des organisations ouvrières et de la population, mènera à la création du premier programme d’assurance-chômage du Canada, en 1940. Soulignons, cette année, le 70e anniversaire de cette lutte et poursuivons la bataille pour des bonifications substantielles au régime, une caisse autonome d’assurance-emploi et le remboursement des surplus de 46 milliards de dollars pillés dans la caisse depuis 10 ans.
Premier mai,
Fête internationale des travailleuses et des travailleurs
MARCHE Rassemblement 12h
2001 McGill College
FACE AU BUREAU DU PREMIER MINISTRE JEAN CHAREST