samedi 18 janvier 2003, par Molly Alexander , Pierre Dostie
La guerre que le président étasunien Bush se prépare à faire à l’Irak, tout comme les blocus économiques injustes comme celui que le gouvernement US fait subir au peuple cubain et irakien, tout comme les contraintes financières imposées par le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale, sont des moyens pour un empire, celui d’une infime minorité d’individus toujours plus riches, d’étendre sa suprématie à l’échelle de la planète à la faveur de la mondialisation des marchés, ou plus franchement dit, de la globalisation du capitalisme sauvage. Cette concentration des pouvoirs et des richesses sans précédent dans l’histoire de l’humanité se construit sur l’appauvrissement des pays dits en « voie de développement » et d’une partie grandissante de nos populations du « nord ». Cet empire menace la survie de la planète en pompant sans compter les ressources qu’elle exploite impunément sans aucun égard pour les droits sociaux ou la préservation des écosystèmes. Il fait mettre les États à genoux devant les prédateurs économiques et financiers, les forçant par des ententes comme l’ALENA ou la ZLÉA, à « garantir le droit de produire et de faire des profits » au détriment du « droit de vivre décemment dans un environnement sain ».
M. Jules Dufour, de l’Association canadienne pour les Nations-Unies, section Saguenay-Lac-Saint-Jean, écrivait dans le Devoir du 15 novembre 2002 :
« Les pays dits alliés du gouvernement Bush possèdent un nombre impressionnant d’armes classiques, nucléaires, et de destruction massive. Ils préconisent la dissuasion et la guerre comme solution aux conflits. Ils s’acharnent sur les peuples soit-disant « de l’axe du mal » pour qu’ils se désarment. En d’autres termes, « si vous êtes gentils avec nous, si vous garantissez l’approvisionnement en pétrole, si vos dictatures collaborent avec le capitalisme, vous pourrez conserver vos armes, sinon attention ! ». Ce processus ne fait qu’engendrer la violence, l’injustice et la pauvreté. Les menaces qui pèsent aujourd’hui sur le peuple irakien sont aussi celles qui pèsent sur ceux et celles qui n’accepteront pas les politiques imposées par l’empire étasunien à travers les résolutions de l’ONU. Il faut exiger de nos gouvernements qu’ils se dissocient de la politique US ».
Pourquoi l’ONU ne s’acharne-t-elle pas sur Israël avec autant de fermeté qu’elle le fait aujourd’hui sur l’IRAK, afin qu’elle mette en application les trop nombreuses résolutions de l’ONU portant sur le conflit avec la Palestine et restées lettres mortes ?
L’UFP est résolument contre la guerre. Elle préconise :
– Le droit à l’autodétermination des peuples.
– La fin de l’occupation de la Palestine, le démantèlement des colonies et le droit de retour des réfugiéEs.
– La sortie de l’OTAN et de NORAD.
L’opposition à tout embargo économique lésant le bien-être des peuples, notamment ceux contre l’Irak et Cuba.
Aucune participation dans les opérations militaires menées par les États-Unis.
Le prochain congrès sera saisi d’une résolution portant sur l’annulation de la dette des pays du Tiers-Monde ;
L’UFP considère que l’escalade de la guerre est un crime contre l’humanité. Car il est bien connu qu’« il n’y a pas de paix sans justice » pour citer l’organisme Développement et paix. Il existe pourtant une alternative : la mondialisation des solidarités. Nous en avons une démonstration évidente aujourd’hui. La mobilisation populaire peut faire échec à la guerre. Enfin, la victoire électorale des forces populaires représentées par le président Lula au Brésil est une raison d’espérer qu’un autre monde est possible en Amérique.