Le néolibéralisme avec la guerre d’Irak a démontré un sans gêne et un mépris sans précédent : envahir un pays, tuer des victimes innocentes sous un prétexte complètement faux : les armes de destruction massives.Mais ce sans gêne n’est pas le seul fait d’arme de l’impérialisme américain. Quotidiennement nous sommes aux prises avec ses frasques.
Deux exemples ont fait les manchettes cette semaine dans les médias : laperte du Grand Prix F1 à Montréal et la grande noirceur de l’est de l’Amérique du Nord.
La perte du Grand Prix F1
Tous les médias ont fait leur manchette de la perte du Grand Prix de Montréal. Tous ont calculé les pertes économiques. Peu ont parlé des enjeux économiques et encore moins ont acclamé cette perte.
Bon débarras au Grand Prix symbole du machisme sur roues, de la pollution par le bruit, par l’air vicié, par la marchandisation du corps des femmes à l’extrême : la poupoune et le bolide. Bon débarras ! Et mettons l’argent des subventions à créer des logements sociaux , des divertissements éducatifs, des infrastructures sociales.
Mais ce qui est le plus choquant de toute cette saga, ce n’est pas que les médias encensent le Grand Prix, c’est le chantage éhonté des multinationales du tabac avec leur marionnette Eggleson. Pas de course si la publicité n’est pas permise sur les bolides. La Belgique a créé un précédent en reculant et en outrepassant ses lois. Le Canada est invité à faire de même sinon la Chine , le Bahrein ou l’Ouganda prendraient la relève. C’est de la violence et du chantage de multinationales à un gouvernement. C’est odieux.
Et le gouvernement canadien qui au début refusait de remettre en question sa loi anti tabac laisse maintenant une porte ouverte en créant un comité et en attendant les propositions (lire les suggestions de l’industrie touristique et commerçante du tout Montréal). Et ces propositions risquent fort de suspendre la loi seulement les trois jours de la course. C’est pas si pire ? Une militante anti tabac a bien expliqué que cette suspension vise, en fait, le marché mondial et surtout l’Europe, car l’heure de diffusion du Grand Prix de Montréal tombe pile avec les heures de grande écoute en Europe. Cette suspension aurait donc de graves conséquences sur la publicité de tabac et sur les surprofits de cette industrie de la pollution et du cancer.
À cette violence des multinationales du tabac, la gauche a peu répliqué et peu dénoncé ce sans gêne. Ces multinationales sont à l’OMC mais ils sont ici aussi.
La grande noirceur
Autre manchette la panne généralisée qui a paralysé en trois minutes l’ensemble de l’est américain. Faute aux Etats-Unis, faute au Canada, au vers lopsan des ordinateurs, à un écureuil, à la foudre ?
Et la Californie ça vous rappelle quelque chose ? Il y a un an à peine, cet état avait été au prise avec des pannes généralisée et à des coûts exorbitants. La faute aux écureuils ou à la foudre ? Non à la privatisation, à la course aux profits au dépens de l’entretien du réseau. Et maintenant le scénario se répète dans l’est. Il n’y avait pas, dans la région de Cleveland et de l’Ohio, de système de sécurité et de protection contre les surcharges dues aux demandes des multinationales (surtout en cette période estivale de grande chaleur), résultat un effet de dominos qui a paralysé tout l’est.
Et pour savoir la vérité, les vraies raisons, c’est Bush qui est encore le meilleur en simplification : le système est désuet : il faut le moderniser, dit-il. Arrêtera-t-il la guerre en Irak pour satisfaire les besoins de l’américain (les femmes n’ont pas droit au chapitre) moyen ?
Il y aura enquête mais tout le monde annonce que les résultats vont prendre du temps avant de se faire connaître car il pourrait y avoir poursuite et recours collectif contre ces multinationales des services sans services. Et les multinationales des assurances commencent elles à avoir chaud, très chaud.
Ces deux exemples montrent le sans gêne des multinationales néolibérales : tout pour le profit rien pour les services et pour l’humain. Mais surtout, ces deux exemples ont comme un relent de déclin de l’empire qui est en train de se consumer de lui-même par l’intérieur. Mais toujours ceux et celle qui en font les frais ce sont les plus démuniEs, les travailleurs et les travailleuses, les gens ordinaires. Et on ne parlera pas d’eux et d’elles à Cancun.