La rencontre était convoquée par le collectif D’abord solidaires, le Collectif pour un Québec sans pauvreté et le comité démocratie du Forum social de Québec.
Ce compte rendu ne se veut pas le procès-verbal détaillé de tout ce qui s’est dit à la rencontre. Celle-ci fut très riche en réflexions sur la conjoncture actuelle, surtout au regard de l’élection de Jean Charest, et en suggestions pour des perspectives de travail.
Au début de la rencontre, après les présentations, deux regroupements ont présenté leurs propositions pour entreprendre une résistance unitaire aux politiques conservatrices et à droite du nouveau gouvernement libéral. Il s’agit du Forum social de Québec et d’une proposition conjointe du Collectif pour un Québec sans pauvreté et de D’abord solidaires. Dans les deux cas, la date du 21 octobre -jour de la rentrée parlementaire- était retenue pour une action médiatique significative et annonciatrice d’un mouvement de résistance unitaire. Pour le Forum social de Qc, il faut poursuivre l’action au-delà du 21 octobre, maintenir la vigilance citoyenne, peut-être créer un observatoire sur les politiques néo-libérales de Jean Charest. Pour D’abord solidaires et le collectif pour un Qc sans pauvreté, il faut aussi poursuivre après le 21 octobre avec une campagne d’éducation populaire et d’adhésion (au moyen d’une pétition) qui réaffirme les missions fondamentales de l’État et le besoin que chacun et chacune paie sa juste part d’impôt pour ce faire (ce qui peut nous amener à nous prononcer contre les baisses d’impôt annoncées).
Un très long tour de table a permis à la plupart des personnes présentes de s’exprimer. Des constats sont revenus à plusieurs reprises : le besoin d’éducation politique, les liens à faire entre les politiques de Jean Charest et la mondialisation néo-libérale, l’urgence de réagir tout en travaillant à déborder nos réseaux habituels, etc. Après une pause, les groupes organisateurs ont tenté de préciser l’état des convergences qui ressortaient des propos tenus. Ils ont apporté des propositions pour la suite immédiate des choses, propositions enrichies par les commentaires des personnes participantes.
Des décisions ont donc été prises et ce sont les suivantes :
1) On s’entend largement sur une même analyse de la conjoncture et sur l’importance de poser certains gestes ensemble, au-delà de nos luttes sectorielles.
2) Il y aura action nationale le 21 octobre à Québec afin de signifier au nouveau gouvernement qu’il doit s’attendre à une riposte unitaire et organisée des mouvements sociaux progressistes québécois à ses politiques dévastatrices. Celle-ci devra être créatrice, mobilisante, bruyante…et demeurer significative même si nous ne nous attendons pas à ce qu’elle attire des milliers de personnes, faute de temps.
3) L’action du 21 octobre devrait pouvoir être appuyée par des actions en région, même modestes, pour que tous les groupes qui ne peuvent pas se déplacer à Québec puissent sentir qu’ils sont partie prenante de l’action nationale.
4) Un comité Action est immédiatement mis sur pied et comprend surtout des groupes de Québec. Le rôle du comité est de réfléchir à une proposition concernant l’action du 21 octobre et de nous l’apporter lors de notre prochaine rencontre. Le comité sera responsable de l’organisation de l’action nationale avec le support de l’ensemble des groupes. Il réfléchira aussi à la possibilité d’actions au moment des consultations pré-budgétaires.
5) Un comité Contenu est aussi mis sur pied immédiatement. Son rôle est d’écrire un texte qui nous servira à nous assurer que nous nous entendons sur l’analyse de la conjoncture actuelle et des perspectives à développer dans le sens de l’éducation populaire. Ce texte sera envoyé à tous les groupes avant le 6 octobre et sera discuté lors de cette nouvelle rencontre de notre nouvelle « coalition ». Le texte devrait donc comprendre une analyse des enjeux prioritaires et des propositions pour une campagne d’éducation populaire, incluant l’éventualité d’une pétition et son contenu. Ce texte pourra ensuite servir de base à un outil pédagogique grand public. Il est entendu que cet outil grand public doit être concret, simple, accessible, utilisant des exemples et s’adressant à un public très large.
6) Il est clair que notre « coalition » devra avoir quelque chose à annoncer aux médias et à la population le 21 octobre, un plan d’action, une campagne… tout en comprenant qu’il s’agit bien d’un mouvement en construction. Des idées sont déjà sur la table, comme une pétition, des actions au moment des consultations pré-budgétaires…il faut statuer là-dessus le 6 octobre.
7) Pour l’instant, une coordination légère de la « coalition » est assurée par les 3 groupes qui ont convoqué la rencontre. Et on verra étape par étape comment ce nouveau regroupement des mouvements sociaux veut s’organiser et travailler ensemble.
8) La prochaine rencontre de la « coalition » est le 6 octobre de 13 heures à 17 heures, dans des locaux que la FEUQ est en train de trouver. À l’ordre du jour, le texte et les propositions du comité Contenu ainsi que les propositions du comité Action.
9) La coordination s’engage à fournir aux groupes un compte-rendu de la rencontre et à leur faire parvenir une liste des groupes présents à la rencontre du 17 septembre avec leur adresse courriel.
Ce compte-rendu a été rédigé par Françoise David et entériné par Vivian Labrie et Serge Roy.
Présences :
FRAPRU, ATTAC-Qc, Collectif pour un Qc sans pauvreté, FIIQ, Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles, Alternatives, ASSÉ, Réseau québécois des groupes écologistes, Coalition des associations de consommateurs du Qc, Cap-monde, Réseau du Forum social de Québec- Chaudière-Appalaches, Fédération des femmes du Québec, TCRI, Chantier économie sociale, MEPACQ, Regroupement des comités logement et asso de locataires du Qc, Front commun des personnes assistées sociales, CSD, Coalition Solidarité-santé, CSQ, D’abord solidaires, FEUQ.
Rencontre du 17 septembre