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La société québécoise est plus que jamais entraînée dans la mondialisation néolibérale. Le 14 avril dernier, à la suite de l’élection générale tenue au Québec, un nouveau gouvernement a été formé. Le Parti libéral du Québec, dirigé par monsieur Jean Charest, a reçu mandat d’assumer le pouvoir politique. Avant et après cette élection générale, le Parti libéral et ses dirigeants ont fait de nombreuses déclarations qui laissaient entrevoir une intensification de l’application du modèle néolibéral proposé et mis en œuvre dans plusieurs pays, dont le Québec.
Depuis, nous avons pu constater l’orientation qu’entend prendre le nouveau gouvernement au cours des prochaines années. Dans un premier temps, le Discours inaugural prononcé le 4 juin a indiqué la voie que suivra le gouvernement libéral. Par la suite, le discours sur le budget et celui prononcé à l’occasion du dépôt des crédits des ministères et organismes gouvernementaux, les 12 et 13 juin derniers, de même que la présentation de certains projets de loi, tels que ceux visant à interdire aux éducatrices en milieu familial le droit à la syndicalisation, indiquent les reculs et les difficultés auxquels la société québécoise aura à faire face avec le nouveau gouvernement.
Nous assistons donc à un véritable plaidoyer en faveur du néolibéralisme qui veut réduire le rôle de l’État à un nombre limité de fonctions afin de laisser la voie libre à l’entreprise privée et au marché. Le gouvernement libéral, dans une certaine mesure, poursuivra l’œuvre du gouvernement précédent qui avait imposé à la société un exercice fort éprouvant en éliminant le déficit en quelques années seulement. Des compressions très importantes dans les dépenses gouvernementales, particulièrement dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’environnement, ont créé une énorme pression sur les conditions de vie et de travail de centaines de milliers de Québécoises et de Québécois.
La société québécoise sera donc, à nouveau, confrontée à une série de politiques qui favoriseront l’enrichissement des plus riches et invitera les plus pauvres à se soumettre encore davantage au chacun pour soi pour survivre. D’ailleurs, les minces progrès envisagés pour éliminer la pauvreté sont relayés au second plan. On nous invite à nous soumettre à l’ouverture de plus en plus grande des marchés et à offrir aux investisseurs et entrepreneurs, d’ici et d’ailleurs, les meilleures conditions de mise en valeur de leurs capitaux. Le premier ministre nous répète un vieux discours : « Nous devons être pleinement concurrentiels. Ça, ce n’est pas pour nous une question de choix, c’est une question de survie. » La survie des privilèges des possédants sans doute, mais surtout pas la survie des hommes et des femmes les plus démunis.
Au programme pour les prochaines années, le gouvernement nous propose encore plus de déréglementation, de privatisations, de sous-traitance, de réduction des budgets pour les services publics et les programmes sociaux ainsi que de diminution des droits collectifs. Il faudra nous en remettre à la capacité des entrepreneurs de créer de la richesse et à leur bonne volonté pour la distribuer dans la société. C’est une vieille recette qui n’a jamais fonctionné puisque les détenteurs de capitaux ont toujours cherché à augmenter leur part de la richesse créée. Nous ne sommes pas dupes ! Le gouvernement libéral, comme plusieurs gouvernements précédents, grâce à un système politique défaillant, prétend qu’il a le mandat de réaliser ses projets. Pourtant, il n’a été élu que par 32% des personnes inscrites sur les listes électorales.
Les services de santé et les services sociaux, le droit à l’éducation, les services à la petite enfance et le soutien aux familles, le respect des droits des travailleurs et des travailleuses, l’équité envers les femmes, la protection de l’environnement, le développement des régions, la répartition équitable de la richesse et l’élimination de la pauvreté, pour ne citer que ces questions, risquent d’être lourdement attaqués par le gouvernement.
On nous propose encore une « réingénierie » de l’État pour recentrer son rôle sur « ses missions essentielles. Cette idée n’est pas nouvelle et implique un abandon des responsabilités collectives que nous avons d’assurer l’égalité de tous et toutes au sein de la société, de garantir la protection des droits, notamment au travail, de redistribuer la richesse produite collectivement, de protéger l’environnement, etc. On nous propose donc une désorganisation des services publics. Cela se traduira par la construction d’une société faite sur mesure pour les entreprises, les investisseurs, les nantis. Une nouvelle révision des structures de l’État mettra, une fois de plus, à rude épreuve la fonction publique et les grands réseaux de la santé, des services sociaux et de l’éducation.
Les femmes seront les plus touchées par ces politiques. Les jeunes se font dire de s’en remettre aux égoïsmes de l’économie marchande. Les pauvres se font dire de se débrouiller par eux-mêmes. Les travailleuses et les travailleurs sont invités à la soumission et se voient offrir l’affaiblissement de leurs droits de se défendre. L’environnement, la culture et la démocratie sont laissés de côté.
NOUS REFUSONS CE DISCOURS ! NOUS REJETONS UN TEL PROJET DE SOCIÉTÉ QUI AUGMENTE SANS CESSE L’ÉCART ENTRE LES RICHES ET LES PAUVRES ET QUI TOURNE LE DOS À L’INTÉRET GÉNÉRAL ET AU BIEN COMMUN.
Les organisations et les personnes progressistes de la société québécoise doivent unir leurs forces pour constituer un véritable front social afin de donner une réponse solidaire aux orientations individualistes du gouvernement et adopter une stratégie commune afin de le combattre.
NOUS VOULONS RASSEMBLER NOS FORCES POUR CONSTRUIRE UN AUTRE MONDE FONDÉ SUR LA SOLIDARITÉ, L’ENTRAIDE, LA JUSTICE, L’ÉGALITÉ ET LA LIBERTÉ !
NOUS VOUS INVITONS À SIGNER CET APPEL. VOUS TROUVEREZ LES MODALITÉS SUR LA PAGE SUIVANTE
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L’APPEL À LA MOBILISATION POUR CONSTRUIRE UN MONDE SOLIDAIRE,
FAIT DE LIBERTÉ, D’ENTRAIDE, DE JUSTICE ET D’ÉGALITÉ
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OU
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