Vers une riposte tous azimuts

Depuis ce temps, les femmes ont vu arriver les hausses d’électricité, les hausses de loyer, du transport en commun et des frais de garderie. Il ne faut pas non plus oublier les attaques au droit du travail. Les modifications du Code du travail imposées par la loi du bâillon en décembre dernier interdisant la syndicalisation des travailleuses des garderies en milieu familial et encourageant la soustraitance affectent particulièrement les travailleuses précaires ou à temps partiel.

Reste l’équité, direz-vous ? Mais si le gouvernement se voit obligé d’accorder l’équité suite à un jugement de la cour, il annonce déjà sa stratégie de négociation à venir sous forme d’un chantage évident : soit l’équité, soit les hausses salariales conventionnées, mais pas les deux. De quoi annuler une partie des avantages concédés par cette décision judiciaire qui cherchait à régler une vieille discrimination faite aux femmes !

Les manchettes des journaux nous annoncent régulièrement et de façon carabinée une nouvelle coupure, un changement de politique, une stratégie de rationalisation. Et avec les avertissements de monsieur Séguin sur le probable déficit, l’offensive néolibérale du gouvernement Charest ne risque pas de s’arrêter. De plus, un constat inquiétant se dégage : les attaques perpétrées par le gouvernement Charest appauvrissent systématiquement les femmes et leurs imposent des reculs inacceptables. Toutes les couches de la société sont touchées. Toutes les priorités de la société québécoise sont menacées : éducation, santé, travail, énergie, écologie, famille et démocratie.

Le gouvernement Charest a une stratégie claire : appliquer rapidement et complètement les politiques néolibérales pour se mettre à jour dans le processus de mondialisation. À ce rythme, nous risquons de devenir bientôt un modèle à imiter !

En 2000, les femmes du monde et les femmes du Québec ont marché contre la violence faite aux femmes et contre la pauvreté. Le Collectif pour l’élimination de la pauvreté s’est battu pour faire adopter une loi éradiquant la pauvreté.