La question est donc cruciale. Comment présenter une alternative politique afin de contrer le vent néolibéral ou même néoconservateur et militariste ? Selon eux la souveraineté résoudra tous ces problèmes. Fort bien, mais de quelle souveraineté parle-t-on ? André Boisclair a déclaré récemment qu’il voulait accorder une plus large place au secteur privé et qu’on doit revoir sérieusement la performance de la fonction publique. Celle-ci doit, selon lui, s’ouvrir à de nouvelles idées, devenir plus flexible, plus polyvalente et se préparer à composer avec différents types de partenariats".
Le Parti québécois semble partager les idées du parti libéral concernant les coupures dans la fonction publique, André Boisclair a d’ailleurs indiqué qu’il ne changerait rien aux législations adoptées par le Parti libéral et qu’il ne réouvrirait pas les conventions collectives. Il n’invente rien, rappelons-nous des coupures salariales effectuées par le gouvernement péquiste en 1982 ainsi que le déficit zéro de 1996 qui a amputé gravement notre système de santé et d’éducation. En agissant ainsi le PQ a pavé la voie au parti libéral.
Les dirigeants du SPQ Libre font un appel à tous les pogressistes en leur demandant de rallier les rangs du PQ pour battre la droite et réaliser la souveraineté. Mais pour réaliser cette souveraineté de justice à laquelle nous croyons il faudrait que le PQ change d’orientation, ce que semble peut-être vouloir réaliser le SPQ Libre. Cependant les 1,22% des votes récoltés par Pierre Dubuc lors de la course à la direction du PQ l’an passé ne représente certainement pas un poids qui risque de convaincre les ténors du PQ de modifier leur politique.
Le PQ ne changera pas et il est plus que temps de bâtir une alternative progressiste, seule garante d’un avenir de justice et de partage pour les citoyens et citoyennes du Québec.
C’est le défi que Québec Solidaire s’est donné.
André Frappier
afrappier34@yahoo.ca