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Mexique

Slogan moral ? Une autre façon de faire la politique

Par Sergio Rodríguez Lascano*

dimanche 16 octobre 2005

« Je ne dois pas mâcher mes mots à ce propos : ils ne se sentent pas menacés parce qu’un slogan idéaliste existe au sein des mouvements sociaux qui stipule que “Nous pouvons changer le monde sans prendre le pouvoir”. ce slogan ne menace personne, c’est un slogan moral. Les Zapatistes - que j’admire, vous le savez - lorsqu’ils marchaient du Chiapas sur la ville de Mexico, que croyaient-ils qu’il arrivera ? Rien n’est arrivé. Ce fut un symbole moral, ce n’était même pas une victoire morale car rien ne s’est passé. » [Tarik Ali (1)]

« Les avantages que nous voyons : nous avons été tous des gouvernants, nous n’avions aucun chef, c’était un gouvernement collectif, ainsi tous ensemble nous nous enseignons ce que chacun de nous sait. » [Souscommandant insurgé Marcos (2)]

Il semble qu’une coïncidence sur la manière d’analyser et de critiquer l’expérience zapatiste se manifeste parmi divers courants et dans les forums les plus divers. On présente le zapatisme d’une manière qui en facilite la critique : d’une part on veut mettre un trait d’égalité entre la pensée et la pratique de l’EZLN et ce que John Holoway a écrit dans son livre « Changer le monde sans prendre le pouvoir » ; d’autre part, on présente l’EZLN comme un symbole moral qui manque de propositions politiques ; finalement, on le présente comme un groupe qui dédaigne les conquêtes partielles de la lutte en se plaçant uniquement sur le terrain de l’utopie - incapable de comprendre la lutte quotidienne difficile pour une vie meilleure.

De Tarik Ali à Armando Bartra cette critique revient de manière rabâcheuse. Néanmoins, le premier signale son « admiration » pour la lutte zapatiste (le cas du second est particulièrement pathétique par sa manière de remplacer l’analyse par des déclarations grossières).

Le problème serait futile s’il s’agissait simplement d’une discussion au sein d’un groupe d’intellectuels. Toutefois, comme cela arrive presque toujours, ces idées représentent (bien que souvent de manière déformée) des lignes de force du mouvement social. La question du débat sur le pouvoir ne peut être exorcisée en l’enfermant sur le terrain moral. Des millions d’êtres humains ont expérimenté durant des décennies l’idée pas du tout originale de « prendre le pouvoir pour transformer le monde, ne serait-ce qu’à petites doses » : la social-démocratie depuis le début du XXe siècle. Les cas d’Équateur et du Brésil ne sont que les derniers d’une longue liste. La question obsessionnelle posée au mouvement indigène équatorien résume un peu le débat : Quand aviez vous plus de pouvoir ? Avant de faire partie du gouvernement Gutiérrez ou quand vos divers dirigeants sont devenus ministres de ce gouvernement ?

Une question similaire peut être formulée dans le cas du peuple brésilien : Quand est-ce qu’il a été plus facile d’arrêter les reformes néolibérales des retraites ou des privatisations ? Avant le gouvernement Lula ou après ?

Mais un critique avisé pourrait répondre : vous voyez, la tournure morale du débat est claire ici, il semblerait que le pouvoir est mauvais de manière intrinsèque et qu’il n’est pas possible de l’utiliser comme levier pour transformer de manière durable les rapports de forces entres les classes sociales.

Le pouvoir n’est pas un lieu, une chose, mais un rapport social. En disant : « prendre le pouvoir pour transformer le monde, ne serait-ce qu’à petites doses » on parle du pouvoir comme d’un lieu privilégié pour obtenir ceci. Il semblerait que c’est la seule possibilité que la société possède pour obtenir ces transformation serait d’occuper cet espace. Ainsi il importe peu que même quand on gagne une élection ou quand on occupe le fauteuil présidentiel ce que cette « non action » dissimule c’est une profonde polarisation sociale, qui s’est exprimée sur le terrain de la mobilisation (comme c’est arrivé en Équateur, où le mouvement indigène fut la clé pour renverser plusieurs gouvernements), qui existe sur le terrain des attentes sociales, même s’il ne s’est pas exprimé au travers de grandes mobilisations, espérant que gagner le gouvernement est le chemin pour l’obtention des transformations concrètes permettant une amélioration du niveau de vie (Brésil).

D’une manière ou d’une autre, le lieu (gouvernement) est occupé, mais ce que cela reflète ce sont des niveaux divers de polarisation sociale. Immédiatement un dilemme s’ouvre devant ceux qui occupent cet espace : Quel secteur social profitera des politiques gouvernementales ? Ou, d’une manière plus directe : Que faut il faire pour ne pas irriter les financiers, tant nationaux qu’étrangers, car on ne peut gouverner sans eux ?

Au moins jusqu’à maintenant, c’est ce qui se passe. Avant et après avoir occupé cet espace il existe quelque chose qui le détermine et qui en fait un non-espace : les rapports sociaux.

C’est le véritable lieu où se font les diverses confrontations sociales.

Mais que signifie ce débat aujourd’hui en Amérique latine ? A l’exception de petits noyaux de la gauche révolutionnaire, on ne parle pas de la nécessité de détruire le vieil appareil d’État bourgeois pour construire à sa place la dictature du prolétariat. Et même, souvent, cette gauche révolutionnaire se borne aux exigences de ce qu’elle combat (la grande lutte des exclus du PT du Brésil, qui ont formé le PSoL, dirigées par la sénatrice Heloísa Helena - qui a été expulsée du PT pour le « délit » d’avoir voté contre le projet néolibéral des retraites présenté par le gouvernement Lula - vise à obtenir le registre électoral, avant 2006, pour présenter une alternative de gauche au PT).

Ce dont il s’agit, du moins diverses forces de la gauche le formulent ainsi, c’est de reconstruire le vieil État-providence, évidemment dans le cadre du capitalisme.

cela permet à ce que les dirigeants de la gauche, comme le tupamaro José Mojica, disent qu’un des objectifs d’une gouvernement du Front Ample d’Uruguay serait « d’enseigner à la bourgeoisie comment être bourgeoise ».

Il semblerait que ce dont il est question, plus que de l’État-providence, c’est d’un retour au milieu du XIXe siècle et d’exercer le pouvoir non en vue de ce que suggère candidement Tarik Ali, mais pour générer les conditions pour, à partir de ce lieu, reconstruire... la bourgeoisie nationale.

Le problème c’est qu’immédiatement qu’on arrive au pouvoir, on se rend compte que cette bourgeoisie nationale est une fiction (en termes de majorité) et que le processus d’internationalisation du capital a permis une transformation radicale des rapports de production.

Selon la revue América Economía, des 133 plus grandes entreprises d’Amérique latine, 50 - près de 40 % - sont étrangères. C’est pourquoi les mesures prises pour soutenir le capital (les modifications des systèmes de retraites, les nouvelles privatisations, la prise en charge des dette privées en tant que dette publique, les bas salaires, bref tout ce qui signifie le transfert du revenu social) se font en réalité de manière substantielle au profit de la grande bourgeoisie financière internationale.

Une parenthèse permet de l’illustrer : Lula a envoyé un projet de loi sur le salaire minimum où il était dit qu’il sera fixé à 60 reals par mois, le Congrès - dominé par les partis de droite - a voté que le salaire sera de 80 reals et cela contre une bonne partie du groupe parlementaire du PT.

L’itinéraire d’une bonne partie de la gauche l’a conduite du socialisme dans un seul pays au nationalisme dans un seul pays pour retourner au capitalisme subordonné dans un seul pays, avec la différence que maintenant ces gouvernements sont remplis d’anciens guérilleros.

L’audace la plus grande qu’on puisse trouver consiste à mettre en avant un modèle économique keynésien, pour certains, régulationniste pour d’autres. Toutefois cette « audace est rapidement abandonnée et on assiste à l’élaboration d’une série de politiques économiques qui cherchent à « arrondir les angles les plus coupants du néolibéralisme » sans attaquer les aspects structurels du modèle. En termes économiques cela signifie de limiter ces politiques à la sphère de la distribution pour ne pas toucher à celle de la production.

Les programmes contre la pauvreté ou contre la faim de ces gouvernements deviennent ainsi les vitrines de leur caractère progressiste.

Mais sur ce terrain nous ne trouvons pas de grandes différences avec les gouvernements de la droite. En dernier ressort, si l’on analyse les dépenses publiques au Mexique en ce qui concerne la lutte contre la pauvreté, il en résulte que c’est le gouvernement de Salinas de Gortari qui a investi le plus dans ce domaine ; en même temps il a conduit le processus le plus sauvage de privatisations et a signé l’accord commercial avec les autres pays de l’Amérique du Nord.

La signification de ceci est d’autant plus grande si l’on comprend que, lors de ces dernières années, le processus de privatisation a privilégié le secteur des services (éducation, santé, logement, culture etc.). Il en a résulté le retrait de l’État d’une de ces fonctions essentielles durant la période de ce qu’on appelle l’État-providence. En fin de comptes, cette politique consiste à rendre les pauvres plus pauvres encore en affectant de manière fondamentale le salaire direct et le salaire indirect.

Le néokeynésianisme de la gauche latino-américaine ne touche ni au problème des privatisations qui ont déjà été réalisées, ni à la dette extérieure, ni aux accords commerciaux désavantageux établis avec les États-Unis et avec l’Europe, ni à la politique fiscale qui favorise le capital et nuit au travail. Il ne s’occupe pas plus ni ne comprend le problème mondial que l’on nomme la dislocation des processus productifs, qui signifie une mobilité internationale du capital et une minimisation des coûts du travail ; pas plus qu’il ne s’en prend à l’orthodoxie imposée par le FMI en ce qui concerne le déficit des finances publiques devant être inférieur à 1 % du PIB.

Par conséquent ces politiques « de lutte contre la pauvreté » sont une immense fraude : elles distribuent quelques 2 % des charges publiques, pour ne pas parler en rapport au PIB, parmi les plus pauvres tout en protégeant et en encourageant la concentration du capital, dont une grande part est livrée au capital financier international.

Derrière cela on retrouve le problème de ce qui a été appelé la mondialisation, c’est-à-dire, comme le dit Claude Pottier, que « l’intégration économique mondiale signifie, pour le moment, une désintégration sociale » (3). Nous ajouterions aussi une désintégration de l’État national.

Je ne peux affirmer qu’il est impossible de reconstruire le vieil État national sous le paradigme keynésien. Les problèmes rencontrés seront en tout les cas impressionnants, mais, dans ce cas, il faut voir. Mais j’affirme que si l’on veut l’obtenir il est nécessaire d’aller contre le modèle existant d’accumulation et c’est pourquoi les plus euphoriques s’arrêtent devant les premiers affrontements. Alors nous entrons dans le cœur du problème : si l’on parle d’affronter le grand capitale, pourquoi devions nous rester à mi-chemin ?

Opposition morale ou opposition politique

« Ce qui nous est présenté comme un horizon indépassable de la pensée, c’est-à-dire la fin des utopies critiques, n’est autre chose qu’un fatalisme économiste auquel peut s’appliquer la critique qu’Ernst Bloch adressait à ce qu’il y avait d’économisme et de fatalisme dans le marxisme...

« Ce fétichisme des forces productives conduisant à un fatalisme, on le retrouve aujourd’hui, paradoxalement, chez les prophètes du néolibéralisme et les grands prêtres de la stabilité monétaire et du deutschmark. Le néolibéralisme est une théorie économique puissante, qui redouble par sa force proprement symbolique, liée à l’effet de théorie, la force des réalités économiques qu’elle est censée exprimer. Il ratifie la philosophie spontanée des dirigeants des grandes multinationales et des agents de la grande finance (notamment les gestionnaires des fonds de pension) qui, relayée, partout dans le monde, par les hommes politiques et les hauts fonctionnaires nationaux et internationaux, et surtout par l’univers des grands journalistes, tous à peu près également ignorants de la théologie mathématique fondatrice, devient une sorte de croyance universelle, un nouvel évangile œcuménique. Cet évangile, ou plutôt la vulgate molle qui nous est proposée partout sous le nom de libéralisme, est faite d’un ensemble de mots mal définis, “globalisation”, “flexibilité”, “dérégulation”, etc., qui, par leurs connotations libérales, voire libertaires, peuvent contribuer à donner les dehors d’un message de liberté et de libération à une idéologie conservatrice qui se pense comme opposée à toute idéologie. » [Pierre Bourdieu (5)]

Effectivement l’opposition à ce nouveau modèle d’accumulation du capital ne peut pas rester sur le terrain moral (bien que je crois qu’on ne peut pas non plus abandonner cet espace, car lorsque l’on condamne l’opposition morale, traditionnellement on adopte le réalisme politique, qui a fait tant de dommages à la gauche). Le problème est politique et certainement pas simplement économique. là, dans la politique, on doit incorporer les aspects éthiques de la volonté de lutter contre l’exploitation et l’oppression. Le fatalisme économiciste implique que seuls sont possibles de « petits changements », sans s’en prendre aux instruments clés de cette exploitation et de cette oppression.

Le zapatisme, je crois, n’est pas un « slogan moral » comme le pense Tarik Ali, pas plus qu’il ne se réduit à une vision propagandiste qui consisterait à dire qu’il ne faut pas prendre le pouvoir pour transformer le monde. Si cette caricature correspondait à la réalité, cela fait bien longtemps que ses positions n’auraient plus aucun écho, alors qu’elles en ont toujours.

La construction de l’autonomie dans une région très étendue de l’État de Chiapas reclasse le débat. La marche du couleur de la terre n’a pas atteint son objectif qui était que l’État reconnaisse les droits des peuples indigènes, mais elle a construit les fondements d’un processus autonome qui a permis que des dizaines de milliers de personnes, sinon des centaines de milliers, transforment de manière radicale et durable les rapports sociaux dans cette région du Mexique. Ce n’est pas simplement de la propagande. Cela représente une modification radicale des rapports de domination et en fait un laboratoire social dont les répercussions seront progressivement ressenties.

Cela rompt avec la vision des margoulins de la politique qui se consolent en disant qu’à la différence des autres mouvements (par exemple celui nommé « la campagne n’en peut plus ») la lutte zapatiste n’a rien gagné.

Les récents communiqués de l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), dans lesquels ils font le bilan de la première année de fonctionnement des Assemblées de bon gouvernement, montrent les grandes réalisations et les problèmes de cette politique : une transformation - petite mais significative - des conditions de vie des habitants des municipalités autonomes (et comme on nous le dit, aussi d’une partie significative de ceux qui ne vivent pas dans ces municipalités), une modification des rapports de domination du capital sur une partie de la population mexicaine et une expérience inédite de changement de la relation commandement-obéissance, qui est implicite dans tout rapport de pouvoir, en éliminant la différence entre ceux qui gouvernent et ceux qui sont gouvernés.

Une des strophes originales de l’hymne des travailleurs - l’Internationale - dit : « Ni César, ni tribun ». Après plus d’un siècle d’existence de la gauche, il n’est pas inutile de rappeler cette phrase. En ce qui me concerne, je reste convaincu que les changements profonds, qui impliquent une modification profonde du rapport des forces, viendrons d’en bas ou, sinon, conduirons à une nouvelle tragédie dans la lutte pour l’émancipation.

* Sergio Rodríguez Lascano est directeur de la revue du mouvement zapatiste au Mexique, Rebeldia. Présentant la revue Rebeldia lors de sa fondation, le 17 novembre 2002, il a formulé ainsi l’orientation de la publication :

« La gauche c’est, pensons nous, un peu plus que des personnes, c’est, avant tout, une façon de comprendre au monde, la vie, les rapports sociaux, la culture, l’environnement écologique, la relation homme-femme, la sexualité, etc. Être de gauche c’est quelque chose de plus qu’une déclaration de principes, un programme et des statuts ; c’est un rapport avec trois éléments fondamentaux de la définition :

a. La disposition de projeter un refus dialectique en face de ce qui existe. Le Ya Basta !(ça suffit déjà !) de du 1 janvier 1994 ; le “Pas en mon nom” des intellectuels juifs pour répudier la politique de l’État sioniste de l’Israël ; le “ce monde n’est pas à vendre ou ce monde n’est pas une marchandise” des nouveaux mouvements sociaux contre la mondialisation capitaliste ; le “qu’ils s’en aillent tous... et je n’en veut un seul” des piqueteros argentins, en se référant à la classe politique de ce pays, le cri qui a causé tant d’ennuis à quelques intellectuels mexicains, etc.. Cette disposition a ne pas justifier d’aucune manière la situation d’exploitation et d’oppression c’est-à-dire le capitalisme.

b. La volonté d’altérer les rythmes et les espaces du pouvoir de l’argent sur la société. Le capitalisme apparaît aux yeux des gens comme un système cohérent, stable et éternel. Avec des institutions politiques qui sont supposées être les meilleures pour le fonctionnement démocratique (la démocratie représentative). Avec des lois qui partent d’un critère d’égalité entre les citoyens (tous nous sommes égaux face à la loi). Avec des opportunités économiques ouvertes à tous. À partir de toute cette idéologie, on établit le calendrier du pouvoir et ce calendrier implique un temps et un espace. Le temps de la confrontation politique est garrotté par les calendriers électoraux et son espace est enfermé dans les urnes. Selon cette vision il n’y a rien d’autre. Quand la gauche accepte la fatalité de ce temps et de cet espace du pouvoir, qu’elle les voit comme seuls possible, elle cesse d’être une alternative globale pour la population.

c. La construction nécessaire du nouveau espace-temps, qui permette la remise en cause durable des germes de la passivité qui s’expriment toujours au sein de la société, avant la nécessaire recherche d’alliances. L’idée que la prise du pouvoir est l’unique levier permettant d’obtenir les transformations sociales s’est avérée être totalement équivoque, dans le monde entier, de plus c’était une caricature des processus révolutionnaires eux-mêmes. En exagérant de manière démesurée la nécessité de prendre le pouvoir, on a oublié que la lutte a pour but l’auto-organisation et l’autodétermination.

Nous ne dissimulons pas notre position, nous sommes zapatistes. »


L’article reproduit ici a été publié dans Rebeldia n° 23 de septembre 2004, <http://www.revistarebeldia.org/> (traduit de l’espagnol par J.M.).

1. Interview de Tarik Ali par Claudia Jardim et Jonah Gindin, publié dans Venezuelanalysis.com le 22 juillet 2004 sous le titre « Venezuela : Changing the World by Taking Power » (Venezuela : changer le monde en prenant le pouvoir) : http://www.venezuelanalysis.com/articles.php?artno=1223

2. Souscommandant insurgé Marcos « Leer un video, Sexta parte : Seis avances » (Lire une vidéo, sixième partie : six avancées) : http://www.revistarebeldia.org/html/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=268

3. Claude Pottier, Les multinationales et la mise en concurrence des salariés, L’Harmattan, Paris 2003, p. 229.

4. Ernst Bloch, L’Esprit de l’utopie, Paris, Gallimard, 1977, p. 290 ; première édition : 1923.

5. « Le néolibéralisme comme révolution conservatrice », allocution à l’occasion de la remise du prix Ernst Bloch en Allemagne en 1997, repris dans Pierre Bourdieu, Interventions, 1961-2001 - Science sociale et action politique, textes choisis et présentés par Franck Poupeau et Thierry Discepolo, Marseille, Éditions Agone, 2002, pp. 350-351.