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Reprenons ensemble le chemin de l’indépendance !

Le Comité exécutif national de l’UNION DES FORCES PROGRESSISTES

mardi 6 juillet 2004

Ce 24 juin, comme la Fête des patriotes, est un moment privilégié. Pour beaucoup d’entre nous, Québécois et Québécoises de toutes origines, la Fête nationale est l’occasion de souligner notre appartenance commune à un grand projet émancipateur : celui de la souveraineté du Québec !

Pour les progressistes de l’UFP, l’émancipation nationale, qui tarde tant à venir, ne saurait être dissociée d’un projet de société qui vise la justice sociale, le contrôle collectif de nos ressources et la proclamation du caractère profondément pacifiste de notre État.

À la veille des élections fédérales, une bonne partie du peuple québécois s’apprête à nettoyer vigoureusement les écuries du Parti Libéral du Canada. Un moment opportun de nous rappeler que ce " scandale des commandites " prend sa source dans le gigantesque effort de propagande déployé par le gouvernement du Canada pour noyer notre mouvement indépendantiste dans un déluge de corruption.

C’est d’ailleurs ce même État fédéral, gouverné tantôt par les Libéraux, tantôt par les Conservateurs, qui a détourné notre caisse d’assurance-chômage. Il l’a rebaptisée " assurance-emploi " pour faire oublier que moins de 40 % des chômeurs et chômeuses ont droit à des prestations.

À ce gigantesque vol organisé, les partis fédéraux néolibéraux ont ajouté un inqualifiable geste de mépris envers tout le peuple du Québec en niant le plus élémentaire de nos droits nationaux : celui, justement, d’être reconnu comme peuple. La loi sur la clarté référendaire, prenant le relais des tristes épisodes de Meech et de Charlottetown, nous mène à une seule conclusion. Ni le Parlement du Canada, ni la Cour Suprême du Canada ne reconnaissent notre existence.

Même si le Québec d’aujourd’hui est loin d’être une colonie, nous devons collectivement prendre acte de cette réalité et conclure que l’indépendance de notre pays reste nécessaire pour sortir de cette prison qu’est l’État canadien. Si la forme suprême de l’oppression est la négation de l’existence collective de l’Autre, alors oui, le Québec est une société opprimée !

Voilà quelques-unes des raisons qui conduiront les progressistes, le 28 juin prochain, à ne donner aucune voix aux Libéraux et aux Conservateurs et à appuyer dans chaque région non pas un parti politique, mais bien des candidatEs dont l’orientation et les pratiques correspondent à nos valeurs.

Pour une Assemblée constituante !

Faut-il encore parler de Constitution ? Oui, mais cette fois dans un cadre radicalement différent. Fini le temps où de génération en génération, nous dilapidions nos espoirs et nos énergies à rafistoler une constitution étrangère et imposée tout en nous acharnant à protéger nos juridictions contre l’empiètement de l’État fédéral.

Nous, de l’UFP, tournons résolument le dos à ce mirage des élections référendaires. Prenons donc enfin acte que les référendums de 1980 et de 1995 ont permis à l’État fédéral de tricher et de violer nos lois légitimes. En fait, le scandale des commandites n’est que la dernière manifestation de ce refus qui cache sans doute un mépris profond à l’endroit du peuple du Québec.

L’Union des forces progressiste mènera campagne, dans les prochaines années, pour l’élection d’une Assemblée constituante chargée de rédiger puis de proposer au peuple un projet de Constitution. Ce sera, nous l’espérons, l’acte de naissance de notre État souverain, démocratique, républicain et progressiste.

Notre projet s’inscrit dans le prolongement de la lutte et des idéaux des Patriotes. Nous arborons d’ailleurs fièrement les couleurs - vert, blanc et rouge - de leur drapeau parce que :

 sur le front social, nous sommes rouges - progressistes ;

 devant la catastrophe militariste, nous sommes blancs - pacifistes ;

 devant la crise environnementale, nous sommes verts - écologistes.

Changer l’État pour changer la vie : tel est le sens de notre engagement politique pour l’indépendance du Québec !