Le Réseau de vigilance est indigné de voir le gouvernement Charest bafouer, à la fois, le droit à la libre négociation des conditions de travail ainsi que le fonctionnement de la démocratie au Québec
Québec, 15 décembre 2005. - Le Comité de liaison du Réseau de vigilance tient à joindre sa voix à celles de nombreuses autres organisations au Québec pour exprimer notre indignation devant l’arrogance et le mépris qui guident le gouvernement du Québec dirigé par monsieur Jean Charest et le Parti libéral du Québec. Nous dénonçons avec toute l’énergie que nous avons le caractère anti-démocratique et anti-social de la loi 142 et de la conduite du gouvernement Charest par l’adoption en vitesse du projet de loi 124 concernant la réforme des centres de la petite enfance.
Aucune raison ne justifie le gouvernement de mettre une fin abrupte aux négociations dans le secteur public. Aucune situation ne revêt le caractère d’urgence au Québec pas plus que la santé et la sécurité de la population ne sont mis en péril par les moyens de pression des syndicats en négociation avec le gouvernement pour le renouvellement des conventions collectives. Nous sommes scandalisés de voir le premier ministre se prêter à un exercice de manipulation des pouvoirs du gouvernement et de détourner sciemment les mécanismes démocratiques qui doivent régir l’Assemblée nationale pour satisfaire des intérêts qui ne peuvent qu’être de nature bassement partisane.
Par ailleurs, en incluant l’adoption du projet de loi 124 dans le processus d’une session d’urgence de l’Assemblée nationale, le gouvernement fait preuve d’irresponsabilité et mine sérieusement la confiance nécessaire pour assurer un développement efficace des centres de la petite enfance au Québec. Encore ici, aucune situation d’urgence ou dangereuse ne justifie le choix du gouvernement
Plus que jamais, ce gouvernement fait la preuve qu’il est indigne et incapable de gouverner le Québec. Plus que jamais, la vigilance du mouvement social est essentielle et plus que jamais le resserrement des liens et le renforcement de la solidarité entre les divers groupes progressistes au sein de la société sont indispensables. Ce gouvernement devra payer le prix du mépris qu’il pratique à l’égard des travailleuses et des travailleurs des services publics. Rappelons-nous que le mépris n’aura qu’un temps.
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Pour information : Serge Roy (418) 563-7968