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Un congrès de la maturité

L’Union des forces progressistes se prépare au combat électoral

Une première vague de candidatures est dévoilée

dimanche 2 février 2003, par Molly Alexander, Pierre Dostie

Les quelque 200 participantEs au congrès de samedi et dimanche, qui s’est tenu au CEGEP du Vieux-Montréal, ont bonifié la plate-forme et précisé la stratégie électorale du parti. L’UFP entend se présenter comme une véritable alternative aux partis néolibéraux. Elle estime qu’elle attirera de nombreux votes qui autrement se seraient abstenus ou qui pourraient être tentés par le mirage adéquiste échafaudé sur le mécontentement de la population à l’égard du PQ et du PLQ et le désir de changement. En témoigne la présence au congrès de nombreux jeunes, de femmes et des représentantEs anglophones et des diverses communautés culturelles.

Lors de l’ouverture du congrès, les orateurs et oratrices qui se sont succédés ont donné une illustration de cette gauche unifiée porteuse d’une nouvelle culture politique. On sait que l’UFP sera partie d’une coalition électorale progressiste avec le Parti Vert et un certain nombre de candidatures indépendantes, dont Jean-Yves Desgagnés, dans Jean-Lesage. Ce dernier a loué l’ouverture d’esprit et l’approche vraiment alternative de l’UPF qui converge avec sa conception de la politique. Daniel Breton du Parti Vert, a souligné que la collaboration entre les deux formations progressistes est « du jamais vu au Québec ». Molly Alexander, V-P et porte-parole de l’UFP a donné un aperçu de quelques thèmes qui seront abordés dans la campagne, notamment la lutte à la pauvreté, le pillage des forêts, le contrôle public de l’eau, les luttes des femmes, le pouvoir aux régions, l’accès à la santé et à l’éducation, la paix et la guerre, les alternatives au néolibéralisme, les espoirs suscités par le Président Lula au Brésil, la souveraineté comme un moyen indissociable de notre projet de changement social. Pierre Dostie, V-P et co-porte-parole, a rappelé que la nouvelle gauche n’a pas une « solution finale à révéler », mais qu’elle participe plutôt à un processus dynamique par lequel les forces progressistes et les mouvements sociaux font la synthèse des luttes sociales, élaborent un projet de société alternative et construisent un grand parti de masse ». La prochaine campagne sera une autre étape dans ce processus.

Plate-forme

Le congrès a enrichi la plate-forme du parti, notamment sur les questions environnementales (charte de l’environnement, principe du pollueur-payeur, etc.), la condition féminine (lutte contre la violence, la pauvreté, la discrimination, etc.), la santé (réinvestissement majeur, régime public d’assurance-médication, décentralisation des enveloppes, réseau complet de services gratuits à la petite enfance, etc.), le monde du travail (réforme en profondeur du code, réduction du temps de travail, mesures de conciliation travail-famille, quatre semaines de vacances, etc.), les régions (gouvernements régionaux, redevances, transformation des ressources, etc.), une fiscalité véritablement progressive et une amélioration des politiques d’accueil des nouveaux arrivants.
Élections

Depuis sa fondation en juin 2002, l’UFP a connu une progression sur tous les plans. L’implantation du jeune parti progressiste, qui compte maintenant des membres dans environ 120 circonscriptions, et qui compte une organisation dans la moitié d’entre elles, se fait dans un contexte pré-électoral qui lui pose le double défi de former ses associations de circonscription et de choisir des candidatures pour les élections générales attendues pour le printemps. Le congrès a fait le point dans l’après-midi de dimanche sur le développement du parti. Un débat sur les activités électorales a été mené en vue de dégager les thèmes et argumentaires destinés à démarquer l’UFP des partis néo-libéraux lors de la campagne à venir.

Candidatures

Les candidatures officielles connues à ce jour ont été présentées. Ce sont : Pascal Allard (Drummondville), Alexandre Boulerice (St-Jean), Alex Boisdequin-Lefort (Rousseau), Pierre Dostie (Chicoutimi), Pierre Gravel (Berthier), Marco Legrand (Terrebonne), Mathieu Lessard (Joliette), Gilbert Morin (L’Assomption), Colette Provost (Gouin). Jean-Yves Desgagnés, candidat indépendant appuyé par l’UFP (Jean-Lesage). Des candidatures en processus d’investiture ont été annoncées : Jill Hanley (Outremont), Amir Khadir (Mercier), Dominic Marceau (Papineau), Alain Marcoux (Taschereau), Jean Marois (Chapleau), Julie Mercier (Gatineau), Serge Tanguay (Pontiac), Guillaume Tremblay (Iberville) et Denise Veilleux (Hull).
D’autres candidatures seront annoncées dans les prochaines semaines.

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