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Concentration de la presse

L’UFP propose des moyens efficaces

mercredi 12 février 2003, par Molly Alexander, Pierre Dostie

Montréal et Saguenay, le 12 février 2003.

Les médias ont rapporté récemment les inquiétudes d’un groupe de journalistes consultés dans le cadre d’une enquête portant sur la concentration de la presse. À la veille de la conférence qui se tiendra à McGill jeudi et vendredi sur ce thème, et vu que cette question est d’une importance cruciale en démocratie, l’UFP attire l’attention sur les solutions qu’elle propose en cette matière.

Dans le sondage réalisé en janvier par Stuart Soroka de McGill et Patrick Fournier de l’UdeM, les répondantEs croient à 95% que la concentration de la presse réduit la crédibilité publique des journaux. Le contenu des nouvelles reflèterait selon eux les intérêts et opinions des propriétaires, qui de plus en plus possèdent à la fois des journaux et entreprises de télévision (convergence). La ministre Diane Lemieux, qui a reçu récemment un rapport d’experts sur cette question, doit également indiquer les orientation de son gouvernement.

L’Union des forces progressistes est d’avis que gouvernement devrait légiférer pour empêcher la concentration des médias, que ce soit au sein d’un ou de plusieurs secteurs d’activité. Il en va du droit du public à une information indépendante, variée et de nature à refléter, sinon enrichir le débat démocratique. Une trop grande concentration de la presse laisse moins de place à la diversité des points de vue et des prises d’angle de l’information. Cette diversité est pourtant nécessaire à un jugement éclairé du public, qui est selon nous un élément essentiel à la démocratie. Limiter la concentration de la presse contribuerait par ailleurs à préserver l’indépendance journalistique.

De plus, l’UFP est favorable à ce que l’État soutienne les médias alternatifs et indépendants, tout comme il devrait soutenir davantage les médias publics d’information tant sur le plan national que local (journaux, télé, radio, web). Ces mesures sont des facteurs d’équilibre dans une démocratie. Enfin, l’UFP propose que tous les partis politiques reconnus aient un accès à un espace équivalent dans les médias, spécialement en temps d’élection, de manière à ce que la population puisse mieux connaître les diverses options qui s’offrent à elle. Ainsi, les électeurs et électrices exerceront leurs droits démocratiques avec une meilleure connaissance des enjeux de société et des solutions proposées. La vie politique s’en trouverait valorisée par un meilleur accès à cette information sans le « filtrage » des propriétaires des médias.

Comme l’on s’apprête à participer à une campagne électorale sous un mode de scrutin injuste que plus de 95% des personnes consultées par les États-généraux veulent changer, la coalition électorale progressiste composée de l’UFP, du Parti Vert et d’indépendants, demande aux médias et aux trois grands partis de leur faire une place lors du débat des chefs qui aura lieu pendant la campagne. Ce serait une occasion d’atténuer quelque peu le déficit démocratique dont nous souffrons en lui fournissant un peu d’oxygène.

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