L’UFP accentuera la résistance aux politiques néolibérales, chiffrera son programme et poursuivra le rassemblement et l’unification des progressistes

Saguenay, le 15 juin 2003. L’Union des forces progressistes sort renforcée de sa première expérience électorale. Réunis cette fin de semaine à Chicoutimi, les 60 déléguéEs du Conseil de l’Union ont fait un bilan, qui sans être complaisant, stimule le jeune parti âgé d’à peine un an, à consolider son organisation et à poursuivre plus intensivement le processus de rassemblement et d’unification de la gauche dont il est un acteur incontournable. L’expérience électorale, qui aurait pu mettre la jeune organisation en péril, aura donc eu un effet catalyseur pour ce « parti des urnes et de la rue » qui chiffrera sa plate-forme tout en résistant farouchement aux politiques néolibérales du nouveau gouvernement.

Un bilan encourageant

Le bilan adopté par les déléguéEs à partir d’une analyse détaillée préparée par le Comité exécutif national et le Comité électoral du parti, constate que les objectifs fixés pour la campagne électorales sont atteints soit : accroître la visibilité, rehausser la teneur des débats, renforcer les organisations locales et régionales. L’UFP considère par ailleurs avoir fait un travail d’éducation sur les déficiences du mode de scrutin, ce qui permet de moduler l’interprétation des résultats électoraux. Des experts ont en effet estimé que sous un mode proportionnel, l’UFP aurait recueilli au moins 5% des voix. L’alliance avec le Parti Vert et des candidats indépendants a été évaluée comme positive, malgré certains ratés. Le candidat indépendant appuyé par l’UFP et défait dans Jean-Lesage, Jean-Yves Desgagnés, qui a assisté aux débats, s’est dit heureux de son expérience de collaboration avec le parti. L’abstention du parti dans lac-Saint-Jean, circonscription du député péquiste Stéphane Tremblay, a fait l’objet d’un important débat sur la politique d’alliances de l’UFP à ce stade-ci de la construction d’un parti alternatif et sur la nécessité d’impliquer toutes les instances du parti dans des décisions de cette nature. L’UFP se réjouit d’un appui de certains secteurs de la jeunesse, de certains milieux syndicaux et populaires et elle désire renforcer ces acquis au cours des prochains mois. Suite au bilan, le Conseil a décidé d’amorcer une réflexion sur l’efficacité de sa structure de leadership collectif.

Le parti de la rue

Le plan d’action adopté par les déléguéEs place au premier rang la participation de l’UFP aux luttes de résistance contre les politiques du nouveau gouvernement libéral. Il entend de plus chiffrer ses politiques en se fondant sur une fiscalité plus équitable visant le partage de la richesse, notamment par le moyen d’un budget alternatif et d’un revenu décent garanti au-dessus du seuil de pauvreté. Le Conseil de l’Union, qui a invité un négociateur du Conseil tribal Mamuitun, M. Karl Nepton et un historien, M. Camil Girard, pour étudier davantage l’approche commune, entend participer au Forum social Canada-Québec-Premières nations, qui se tiendra dans la prochaine année dans la foulée des décisions issues du Forum social mondial du Porto Alegre. Le parti entend par ailleurs préciser ses positions sur la proportionnelle et participer à la mobilisation en vue de faire en sorte que la réforme annoncée par le gouvernement libéral ne soit pas que cosmétique. De plus le parti entreprendra une réflexion sur les positions qu’il adoptera dans le cadre des élections municipales de 2005 et d’ici là, des prochaines élections fédérales. Sur la question de l’unité de la gauche, première raison d’être de l’UFP, le parti entreprendra dans la prochaine année des discussions sur le renforcement de l’unité avec le Parti Vert. Il se montre également ouvert à tout signal en provenance du collectif D’abord solidaires qui tiendra un congrès d’orientation en novembre prochain.

Accueil des militantEs du Saguenay

En plus des débats studieux et disciplinés, l’éducation politique était à l’honneur de ce quatrième Conseil de l’Union. Outre l’approche commune, la conjoncture mondiale et notamment les répercussions sur l’ONU de l’invasion armée en Irak, a été l’objet d’une conférence de très haut niveau offerte par le professeur Jules Dufour, président de l’Association canadienne pour les Nations-Unies, section Saguenay-Lac-Saint-Jean. Enfin, les déléguéEs ont pu goûter à la poésie et aux talents musicaux d’artistes de la région grâce à la contribution de Claudia Turgeon, violoniste et de Charles Poliquin au piano. André Bouchard de L’Anse-Saint-Jean et Guy Génois de Petit Saguenay ont offert des poèmes engangés qui ont fait la joie des déléguéEs.

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Pierre Dostie V-P et porte-parole, pierre.dostie@ufp.qc.ca