tract de Québec solidaire- Capitale nationale
25 octobre 2009
Québec solidaire appuie la lutte du Front commun
La crise, c’est eux ; la solution, c’est nous !
Depuis 2000, c’est 10 milliards de dollars de revenus qui ont été perdus avec les baisses d’impôt au Québec. Ce sont principalement les plus riches et les entreprises qui ont bénéficié de ces réductions. Avec ces décisions et la crise économique actuelle, nous sommes replongéEs dans les déficits pour plusieurs années.
Leur projet : laisser dépérir les services publics
Le gouvernement libéral de Jean Charest prépare la négociation en proposant un choix à la population : couper les salaires des fonctionnaires ou hausser les tarifs de la plupart des services publics. Pourtant, la tarification est l’impôt le plus régressif qui existe car, plus on est pauvre, et plus c’est une grande partie de nos revenus qui sont dépensés en tarifs.
Que proposent le PQ et l’ADQ ? Ils poussent le gouvernement Charest encore plus à droite en réclamant le retour au déficit zéro le plus vite possible ! Les services ont déjà été attaqués par les politiques du PQ et des Libéraux. Suite aux coupures du déficit zéro, on a maintenu les sous-financements et développé un système à deux vitesses. On assiste à une croissance des écoles privées et à une dégradation des classes régulières où on constate un manque criant de services pour les élèves en difficultés. En santé, les listes d’attente s’allongent et on voit se multiplier les résidences et services privés. Dans les deux cas, tout comme dans la fonction publique, les conditions des travailleurs et majoritairement des travailleuses se sont dégradées. La précarité n’est plus l’exception, mais la norme.
Leur projet : reporter sur les travailleurs-ses et la population les effets de leur crise
La planète traverse une des pires crises du capitalisme. Que nous proposent les partis de droite pour en sortir ? Financer les banques, les multinationales de l’automobile au fédéral et bétonner le Québec au provincial. On propose aussi, dans les deux cas, d’approfondir les politiques néolibérales et de couper dans les services publics. Bref, on veut imposer un poison comme remède à la crise ! La crise actuelle du capitalisme a pour origine les politiques néolibérales mises en place depuis 30 ans par les différents gouvernements. Avec leurs coupures, privatisations, la stagnation des salaires et l’augmentant de la précarité, ils ont limité la consommation et amplifié les crises. De plus, ils ont déréglementé la finance pour permettre à ceux qui concentrent la richesse de spéculer à travers les frontières sur tout ce qui pouvait être objet d’enrichissement : les monnaies, les dettes, la nourriture, le pétrole, etc. Jusqu’à ce que la bulle éclate.
La crise actuelle est le moment propice pour un virage majeur des politiques économiques. Ce changement doit être basé sur les principes de démocratie, de redistribution de la richesse et la création d’emploi dans les services à la population et l’économie écologique (énergie verte, transport collectif, etc.). Le refinancement massif des services publics est au cœur du projet progressiste de sortie de crise proposé par le mouvement syndical et Québec solidaire. Libérez–nous des libéraux.
Dès sa prise de pouvoir, le gouvernement Charest a attaqué de front les travailleurs-ses. Malgré de fortes mobilisations, il a imposé ses lois antisyndicales sous le bâillon en 2003 et décrété la loi 142 qui imposait les conventions collectives et empêchait la mobilisation. Il se prépare donc à un nouveau scénario, foncer dans le mouvement syndical en début de mandat, puis proposer quelques mesures progressistes avant les élections.
Qui pense encore que le PQ est à gauche ?
Le PQ de son côté assume son virage à droite. Bouchard, Landry, Boisclair, Legault, Marois, toute la direction du PQ des dernières années est à droite. Le principal discours tenu par le PQ (et l’ADQ) sur la crise a d’ailleurs été de pousser les Libéraux à rétablir le déficit zéro au plus vite. Rappelons-nous les ravages occasionnés par les coupures du déficit zéro du PQ de 1997. Depuis cette attaque qui leur a servi à baisser les impôts des plus riches et des entreprises, nos services publics ne se sont jamais autant dégradés.
Notre projet : Investir dans des services publics accessibles et de qualité
Le Québec se tire plus facilement de la crise économique actuelle qu’ailleurs parce qu’au fil des années nous nous sommes donnés deux polices d’assurance collective : des services publics de qualité et un filet de sécurité sociale. En effet, si nous nous tirons mieux de la crise actuelle c’est parce que nos services de santé et d’éducation presque gratuits et notre filet social limitent l’impact de cette crise sur les personnes touchées par celle-ci. Il faut le dire et en être fier !
Pour une sortie de crise qui améliore les conditions de vie de la population et les conditions de travail des 500 000 employé-e-s de l’État, il faut un réinvestissement massif dans les services publics.
Québec solidaire a été le seul parti politique qui a pris position lors de la dernière négociation pour soutenir les demandes syndicales. Lors des deux dernières campagnes électorales nous avons proposé un budget alternatif qui incluait le financement de l’ensemble de ces demandes. Ce refinancement, c’est par une fiscalité plus progressive qui vise les plus riches et les entreprises que Québec solidaire propose d’y parvenir, et non par la tarification.
La lutte du front commun pour l’amélioration des conditions de travail des employé-e-s de l’État doit être appuyée par toute la population.
Québec solidaire, un parti des travailleuses et des travailleurs.
Le mouvement syndical a un allié précieux au parlement, un parti pro-syndical, constitué de militantEs de nombreux mouvements sociaux y compris de syndicats. Avec notre plate-forme progressiste, nous avons fait élire un premier député de gauche depuis 50 ans au Québec : Amir Khadir.
Québec solidaire appuie la lutte actuelle du Front commun. Dans ce sens, nous invitons tous les militant-e-s syndicaux à nous joindre et à construire une gauche politique forte au Québec, afin de défendre les intérêts des travailleurs-ses au parlement.
Pour plus d’information ou pour devenir membre, nous vous invitons à prendre contact avec nous. Québec solidaire est présent sur la presque totalité du territoire du Québec, il ne manque que vous.