Introduction
La génération des 30 ans et moins est probablement la première de l’histoire qui fut sensibilisée dès son jeune âge à la cause de la protection de l’environnement. En effet, les premières sonnettes d’alarme au sujet des effets néfastes de la pollution, du gaspillage et du réchauffement global furent tirées dans les années 60 avec des auteurs scientifiques écologistes tels que Carson (1960) et Cole (1968). Quoique fortement pessimistes, les prédictions de ces auteurs quant au futur état de notre planète ont le mérite d’avoir sensibilisé une partie de la nouvelle génération quant à la nécessité de protéger l’environnement. Petit à petit, la conscience environnementale a fait son chemin jusque dans les hautes sphères de pouvoir politique à peu près partout en Occident. Cela peut être constaté notamment par le fait que la plupart des pays industrialisés ont désormais un ministère de l’environnement ou par l’existence de partis politiques écologistes (les Verts).
Cependant, à l’époque actuelle où ne subsiste plus qu’une seule superpuissance dont les ramifications politiques, économiques et culturelles lui accordent une domination certaine sur le cours de la vie de chaque être humain, qu’en est-il de la politique environnementale des puissants ? Si la suprématie américaine n’est plus à prouvée, que fait-elle pour sauvegarder notre planète des effets néfastes résultants de la pollution ? Cette interrogation mérite d’être étudiée avec soin, et c’est ce à quoi le présent rapport se dédiera. D’abord, avant d’explorer les diverses mesures qu’a pris et que prend l’administration Bush en terme d’environnement, il sera important de soumettre à une vérification les liens qui unissent le président américain George W. Bush et son administration au puissant lobby pétrolier afin d’éclaircir les motifs qui se cachent derrière ses agissements. En deuxième partie, la dite étude de la politique environnementale de l’administration Bush tâchera de rapporter les hauts faits, les raisons invoquées pour les justifier ainsi que les conséquences générales qu’ils pourraient avoir à la fois sur la population et sur l’environnement. 1 - Les liens unissants l’administration Bush et le lobby pétrolier La Fortune de George W. Bush Le lien très fort unissant fortune et pouvoir politique n’est point à démontrer, cela fait partie intégrante de la culture populaire, en particulier dans « The land of the Free ». L’actuel président américain, George W. Bush ne fait pas exception à cette règle et serait par ailleurs le président le plus fortuné depuis Lyndon B. Johnson (1963-1969). Sa grande richesse est notamment dû aux liens particuliers qu’il a entretenu avec de riches industriels pétroliers américains dans une multitude d’aventures où son nom de famille et les liens familiaux qui l’unissaient à la Maison Blanche ont très largement contribué à ne pas le faire sombrer dans de nombreux fiascos financiers. Les principales joutes financières de « W » comprennent des liens avec la Harken Energy Corporation à travers sa compagnie Arbusto Energy (qui sera plus tard connu sous le nom de Bush Exploration Oil co. lorsque son père deviendra vice-président des Etats-Unis) et des investissements douteux dans la franchise du base-ball majeur des Texas Rangers. En 1978, Bush fils incorpore sa compagnie de forage pétrolier Arbusto Energy, mais ce n’est qu’en 1979 que les opérations commencent réellement. Toujours en demande d’argent frais, Arbusto reçoit de larges contributions de nombreux investisseurs dont James Bath, un bailleur de fonds pour de riches cheikhs d’Arabie Saoudite. En 1982, la compagnie est au bord de la ruine et décide de changer de nom pour la Bush Exploration Oil co. En 1986, la Harken achète la compagnie de Bush tout en lui donnant 600 000 $ d’actions et un salaire annuel de 120 000 $(1). Dans les faits, Bush ne participe pas réellement à l’administration de Harken, on ne fait qu’y utiliser son nom de fils de George Bush père, comme le dira plus tard Paul Rea, haut dirigeant d’une compagnie acquise par Harken : « les administrateurs de Harken croyaient qu’avoir le nom de Bush serait d’une aide précieuse »(2). Ces administrateurs semblent avoir vu juste, car en 1990, alors que George Bush père est président des Etats-Unis, la multinationale pétrolière Amoco est en négociation pour un juteux contrat de forage avec les Émirats du Bahreïn, mais ces négociations seront abruptement interrompues. En effet, les Émirs furent mis en contact avec Harken (qui obtint finalement le lucratif contrat) par un dénommé Michael Ameen, ancien membre de l’exécutif de Mobil Oil Co. et consultant à la Maison Blanche sous Bush père. Pourtant, Harken n’avait aucune expérience en terme de forages à l’étranger. Le nom de Bush y est-il pour quelque chose ? Après l’obtention par le patronage de ce contrat, une bouffée d’air frais intervient pour Harken alors que son action grimpe de 4,50$ à 5,50$. Six mois plus tard, Bush fils vend les deux tiers de ses actions pour faire un profit de 848 560$. Quelques semaines plus tard, la guerre du Golfe est déclarée et comme les investisseurs s’y attendaient, cela a eu pour effet de faire chuter de façon vertigineuse les actions de toute entreprise pétrolière (24% pour Harken) faisant affaire dans le Golfe Persique. Il est difficile d’imaginer que la vente de feu des actions de Bush n’ait pas été motivée par des informations privilégiées quant à la guerre émanant directement du président. Il est vrai que pour les Bush, la formule guerre = profit s’est souvent avérée plus que lucrative. Suite à l’obtention de ce contrat et le dumping d’actions de Bush fils, la Securities and Exchange Commission(3) ordonne l’ouverture d’une enquête qui n’aboutira jamais et sombrera dans l’oubli. Il est vrai qu’un des responsables de cette enquête était un avocat Texan ayant contribué à l’achat de la franchise des Texas Rangers par Bush fils en 1989(4)… Toutes ces allégations de patronage et de corporatisme pesant sur George W. Bush prouvent les liens indissociables qui l’unissent à l’industrie pétrolière américaine. Autre fait à noter, sous son règne en tant que gouverneur du Texas (1994-2001), Bush fils a sans cesse récompensé ses alliés ayant contribué à l’enrichir, notamment par la privatisation d’une partie importante de la plus importante université de l’état où les deniers publics rimaient avec les profits privés. Par ailleurs, en 1997, les écologistes texans firent pression sur le gouverneur Bush afin qu’il modifie une loi datant de 1971 permettant aux usines productrices d’énergie par voie thermique (responsables de 30% de la pollution de l’état(5)) de ne pas moderniser leurs installations afin qu’elles soient plus « vertes ». La solution proposée par Bush fils ? Un plan rédigé par V.G. Baghini de la Marathon Oil Company et Ansel Condray de Exxon USA qui obtint force de loi en 1999. Cette loi, entièrement basée sur le volontariat des compagnies polluantes concernées, eu pour effet que « à la fin de l’année, seulement trois compagnies avaient réduit leurs émissions et ce, de seulement un sixième de ce qu’elles avaient promis »(6). Ce métissage entre « W » et Exxon (qui deviendra plus tard ExxonMobil suite à une fusion avec Mobil) ne s’arrêtera toutefois pas là. En effet, lors des présidentielles de 2001 où il devint président, Bush reçut plus de 1 millions de dollars en financement de ExxonMobil. Ce parti pris de ExxonMobil pour le camp républicain semble évident alors que 89% de ses contributions lui ont été allouées(7). Le pouvoir des lobbies énergétiques au sein de l’administration Bush Si tous ces faits expliquent cette cohésion entre l’industrie du pétrole et George W. Bush, qu’en est-il à présent du pouvoir que ces lobbies pétroliers exercent sur la présente administration américaine ? Bien entendu, plusieurs membres influents de l’administration Bush sont issus de la puissante industrie pétrolière américaine, ce qui explique probablement le fait qu’elle soit si réceptive aux messages des lobbies énergétiques. Voyons tout d’abord quelques-unes des figures les plus connues de cette administration bénéficiants de liens étroits avec l’industrie pétrolière. Richard Cheney (vice-président) Après la fin du mandat de George Bush père où il siégea en tant que secrétaire à la défense, Cheney retourne au pouvoir privé avec un poste de président de la compagnie Halliburton, spécialisée dans les produits et services pour champs pétrolifères. Cette corporation est présentement la principale impliquée dans la « reconstruction » de l’Irak. Il a aussi siégé en tant que directeur de l’API (American Petroleum Institute), membre du GCC (Global Climate Coalition), deux organismes regroupants des membres influents du milieu pétrolier visant entre autres à discréditer les études scientifiques prouvant que les combustibles fossiles sont responsables du réchauffement global. Larry Lindsey (conseiller économique du président) Dans The Observer du 3 novembre 2002, il est cité avoir dit : « Lorsqu’il y aura un changement de régime en Irak, on pourra ajouter de 3 à 5 millions de barils [de pétrole par jour] à la production pour le marché mondial. Aller de l’avant avec la guerre serait bon pour l’économie ». Grant Aldonas (sous-secrétaire au commerce) Sur le site de MSNBC Online, il est cité avoir dit : « La guerre ouvrirait cette serrure sur le pétrole irakien, ce qui aurait certainement un effet profond en terme de performance sur l’économie mondiale, surtout pour les pays producteurs et consommateurs de pétrole ». Richard Perle (président du bureau de la politique de défense) Il est un des membres les plus influents du « think thank » American Enterprise Institute, financé par centaines des milliers de dollars par ExxonMobil(8), la plus grosse compagnie pétrolière de la planète. L’AEI a agit en tant que lobby pro-guerre dans la campagne contre l’Irak de Saddam Hussein. Kathleen Cooper (sous-secrétaire aux affaires économiques dans le département du commerce) Avant sa nomination par le président George W. Bush, elle fut économiste en chef chez Exxon USA. Condoleezza Rice (conseillère sur la sécurité nationale) Elle a siégé sur le conseil d’administration de ChevronTexaco. Après avoir constaté le nombre inquiétant de membres importants de l’administration Bush ayant des liens avec l’univers du pétrole américain, il est relativement aisé de saisir l’ampleur de l’influence que les lobbies énergétiques peuvent avoir sur celle-ci. Un des exemples les plus révoltants de cette collusion entre intérêts privés et politiques gouvernementales sous le règne de « W » est la façon dont toute la politique énergétique de cette administration a été dictée. En effet, seulement quelques jours après ses débuts au bureau ovale, George W. Bush annonce une des premières mesures de son gouvernement : l’ancien département de l’énergie est rebaptisé Energy Task Force, un nom digne d’une brigade d’infanterie. Cependant, cette mesure n’implique pas qu’un changement de dénomination. Ce sera donc le vice-président Dick Cheney qui sera chargé de rédiger la politique énergétique de l’administration Bush. À cette fin, absolument aucune audience publique ne sera tenue et Cheney fera appel, bien entendu, à tous ses petits amis du monde pétrolier afin de venir « l’aider » à s’acquitter cette tâche. Si bien que même au Washington Post, journal de droite, cette situation inquiète : « La Energy Task Force, menée par le vice-président Cheney s’est fiée en premier lieu aux conseils de représentants et des lobbyistes des industries du pétrole, du charbon, du nucléaire, du gaz naturel et de l’électricité, tout en recherchant un apport limité d’avis d’experts scientifiques et de groupes de pression environnementalistes. »(9) Avec de telles façons de procéder, les orientations de la nouvelle Energy Task Force sont assez peu surprenantes : « la construction de nouvelles centrales thermiques, de nouveaux droits d’exploration dans des réserves naturelles pour les compagnies pétrolières et un support renouvelé aux industries du charbon et du nucléaire. »(10) Voilà donc un triste exemple de l’influence exercée par l’industrie pétrolière américaine sur la présente administration… 2 - La politique environnementale de l’administration Bush Le refus de ratifier le protocole de Kyoto Une des principales raisons ayant menée à la levée de bouclier de la part des milieux écologistes contre le gouvernement Bush est son refus de ratifier le protocole de Kyoto. Cependant, ce refus était largement prévisible ; on n’a qu’à prendre compte des faits énoncés dans la première partie de cette recherche expliquant les liens plus qu’étroits unissants George W. Bush et le lobby pétrolier américain. Par ailleurs, bien que l’ancien Président Bill Clinton ait signé ce protocole, le Congrès ayant siégé lors de son règne n’avait toutefois nullement l’intention de le ratifier. La déception des environnementalistes était donc dans l’ordre des choses. Toutefois, la venue d’un nouveau président républicain ayant pour réputation d’être très proche des milieux pétroliers avait tout pour réjouir ceux-ci. En effet, dans un élan d’enthousiasme suivant la déclaration de Bush fils en mars 2002 (juste avant la conférence de Johannesbourg) selon laquelle les États-Unis n’avaient aucune intention de ratifier le protocole de Kyoto, l’American Petroluem Institute (API)(11) a écrit une lettre de remerciements à la Maison Blanche. Cette lettre félicite vivement l’administration Bush dans son quasi-boycottage de la conférence de Johannesbourg et vilipende allègrement les groupes écologistes. On y retrouve des passages tels que : « Encore plus que le Sommet de la Terre de Rio en 1992, le Sommet de Johannesbourg donnera pour plusieurs des groupes les plus irresponsables en terme d’économie et d’environnement un accès aux médias mondiaux. Votre présence [en parlant de celle de George W. Bush] ne ferait que contribuer à promouvoir et rendre plus crédible leur propos anti-liberté, anti-peuple, anti-mondialisation et anti-occidentaux. »(12) Évidemment, lors de ce sommet, le Président américain brillait par son absence. Mais le lobbying ayant mené au refus de ratifier le protocole de Kyoto n’a pas commencé en 2002. Déjà, en 1997, quelques mois avant la Conférence de Kyoto, le lobby pétrolier américain, mené de front par ExxonMobil, montait aux barricades et multipliait les apparitions publiques afin de dénoncer les multiples dangers du protocole. Il faut savoir que l’argumentation des détracteurs de Kyoto repose essentiellement sur deux points : les problèmes économiques que le protocole pourrait engendrer et le manque de participation, jugé injuste, des pays en voie de développement. Ces arguments ont été étayés à de nombreuses reprises dans les mois précédant la Conférence de Kyoto. Un exemple ? En octobre 1997, au World Petroleum Congress à Pékin, le P.D.G. d’ExxonMobil Lee Raymond fait pression sur les gouvernements asiatiques pour qu’ils résistent aux régulations d’émission pour au moins encore vingt ans. On parle ici du même Lee Raymond qui dénonce le fait que les pays en voie de développement ne soient pas au cœur du protocole de Kyoto. Un paradoxe ? En fait, Raymond et tous ses petits copains du monde du pétrole ont élaboré une stratégie de laquelle une seule chose pouvait ressortir : le statut quo. Toutefois, le lobbying mené par le GCC et ExxonMobil ne s’arrête pas là. Il existe aussi des exemples tout aussi révoltants de la façon dont cette corporation contrôle la Maison Blanche et agit efficacement afin d’empêcher la ratification du protocole de Kyoto. En effet, quelques jours seulement après l’élection de George W. Bush, ExxonMobil lui a faxé une liste de scientifiques jugés trop près des environnementalistes qu’elle voulait voir retirer des congrès internationaux. En tête de liste se retrouvait le Dr Robert Watson, alors président de l’IPCC(13). Résultat ? Ce scientifique respectable perd son poste et ne peut plus prendre activement part au débat sur le réchauffement climatique. Une belle victoire pour ExxonMobil… Évidemment, les cas ici présentés ne sont que des exemples parmi tant d’autres. Il en existe une myriade, plus évocateurs les uns que les autres du lobbying de bas étage mené par l’industrie pétrolière américaine afin de mettre des bâtons dans les roues au protocole de Kyoto. Les coupures au sein de la société américaine Cependant, le refus de la ratification du protocole de Kyoto n’est pas le seul exemple du mépris qu’éprouve l’administration Bush pour l’environnement. En effet, depuis son ascension à la présidence américaine, George W. Bush a plus que sabré dans les programmes gouvernementaux encadrant la protection de l’environnement. Étant par ailleurs beaucoup plus idéologue et dogmatique que compétent, Bush fils a fait exécuté la majeure partie de son sale boulot par son vice-président Dick Cheney et sa nouvellement formée Energy Task Force. Les coupures sont nombreuses, mais nous en retiendrons que trois en particulier, illustrant par ailleurs très bien le climat général régnant dans cette Energy Task Force. En premier lieu, conformément aux volontés des bonzes de l’industrie pétrolière américaine ayant contribué à la rédaction de la politique énergétique du gouvernement, l’administration Bush a réduit de 50% l’allocation de fonds servant à la recherche sur les énergies renouvelables. Bien entendu, ce programme ne constituait pas plus une priorité pour la précédente administration et il était donc déjà sous-financé. Il apparaissait en fait beaucoup plus prioritaire a George W. Bush d’augmenter le budget de la défense pour atteindre le cap des 700 milliards par année. Deuxièmement, la Energy Task Force a recommandé et fait approuvé des réductions de 28% du budget sur la recherche pour des véhicules moins polluants et moins consommateurs d’énergie. Certains sénateurs démocrates, afin de faire contrepoids à ces coupures, ont tenté de faire adopter en chambre des mesures visant à inciter les utilisateurs de voitures à ne pas se procurer de véhicules utilitaires sports (VUS), réputés pour être très énergivores et polluants. Cette motion a été défaite par une majorité de voix au Congrès, dominé par les Républicains. Un des sénateurs républicains, meneur des détracteurs de ces mesures, a d’ailleurs affirmé que l’application de tels incitatifs serait anti-américain. L’American Dream en personne : grosse voiture, grosse consommation d’essence, grosse pollution. Aussi, dans la foulée des mesures réactionnaires adoptées par la Energy Task Force, certaines lois ont été abrogées. La première fut la législation voulant empêcher l’État fédéral et les états américains d’accepter tout contrat de sous-traitance allant à l’encontre de la protection de l’environnement. Pour faire rouler l’économie… Une autre loi ayant été reléguée aux oubliettes consistait à interdire le forage pétrolier, minier ou gazier dans les réserves naturelles. Grâce à cette loi, les compagnies faisant fortune dans l’exploitation de combustibles fossiles peuvent dorénavant s’en donner à cœur joie partout sur le territoire américain. Conclusion Nous nous interrogions donc à savoir ce que faisait la superpuissance américaine en terme de protection de l’environnement. En fait, non seulement ne fait-elle strictement rien pour le protéger, mais elle encourage l’accélération de sa destruction en accordant presque tous les droits à ses amis du milieu énergétique d’exploiter sans contraintes les ressources naturelles américaines. Et sur le plan international, l’arrogance de ce gouvernement demeurera certes légendaire comme en témoigne son refus de ratifier le protocole de Kyoto et les raisons farfelues qu’il invoque. Même si le présent essai n’en traitait pas directement, il est important de rappeler l’importance du conflit irakien et sa place dans la politique énergétique américaine. En tentant à tout prix de rendre la planète de plus en plus dépendante à l’égard du pétrole tout en s’assurant le contrôle du deuxième plus grand producteur de cette ressource, l’administration Bush agit conformément à son idéologie et en toute logique avec ses intérêts pécuniaires. L’Amérique se prépare pour le 21ème siècle. Donc, avec l’avènement de l’administration Bush, nous ne pouvons plus parler de conservateurs au pouvoir aux États-Unis. Il serait beaucoup plus juste de parler de néo-conservateurs. Tout comme le néo-libéralisme, le néo-conservatisme insuffle un souffle de retour aux sources de son idéologie de base. Le patronage et le lobbying industriel sont donc de mise. Le discours idéologique, souvent même religieux de l’administration Bush est fort, et sème la misère partout où il est entendu. Mais qui sème la misère récolte la colère… Bibliographie Périodiques — CONCSON, Joe. « Notes on a native son », Harper’s magazine (Février 2000) — ALLEN, Mike. « GAO cites corporate shaping of energy plan », The Washington Post (Mardi 26 août 2003), page A01 — BROWN, Paul. « Condemned to beating about the Bush », The Guardian (Samedi 24 août 2002) — FRANCOEUR, Louis-Gilles. « Bush assouplit davantage les normes environnementales », Le Devoir (Samedi 13 septembre 2003), page B2 Sites Web — Greenpeace. The Tiger in the Tanks : ExxonMobil, oil dependancy and war in Iraq, (page consultée le 2 octobre 3003), [En ligne], adresse URL : http://www.stopesso.com/pdf/tigerinthetanks.pdf — Greenpeace. A decade of dirty tricks, (page consultée le 2 octobre 2003), [En ligne], adresse URL : http://www.stopesso.com/pdf/Dirty_Tricks.pdf 1. Concson, Joe. Harper’s Magazine, Notes on a Native Son, Février 2000 2. Ibid. 3. 3 Organisme gouvernemental américain ayant pour but de protéger les investisseurs et de s’assurer de l’intégrité des marchés (http://www.sec.gov) 4. 4 Concson, Joe. Harper’s Magazine, Notes on a Native Son, Février 2000 5. 5 Greenpeace. A decade of dirty tricks, http://www.stopesso.com/pdf/Dirty_Tricks.pdf 6. Ibid. 7. 7 http://www.opensecrets.org 8. http://www.exxonmobil.com/Corporate/files/corporate/public_policy1.pdf 9. ALLEN, Mike. The Washinton Post, GAO cites corporate shaping of energy plan, 26 août 2003, page A01 10. Greenpeace. A decade of dirty tricks, http://www.stopesso.com/pdf/Dirty_Tricks.pdf 11. L’API est un puissant lobby pétrolier où règne le géant ExxonMobil et où a déjà siégé l’actuel vice-président Dick Cheney. Cet organisme est par ailleurs membre du Global Climate Coalition (GCC). 12. BROWN, Paul. « Condemned to beating about the Bush », The Guardian (Samedi 24 août 2002) 13. Greenpeace. A decade of dirty tricks, (page consultée le 2 octobre 2003), [En ligne], adresse URL : http://www.stopesso.com/pdf/Dirty_Tricks.pdf