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4 mars
Tiré du site de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics
Mise en contexte
Depuis les années 90, les gouvernements qui se succèdent à Québec comme à Ottawa appliquent les mêmes vieilles recettes néolibérales : coupures dans les services publics et les programmes sociaux, privatisations, sous-traitance et partenariats public-privé (PPP), déréglementation et déresponsabilisation de l’État, gestion publique soumise aux exigences d’intérêts privés, poursuite du déficit zéro, etc. Cette marchandisation du bien commun et des services publics qui permet « de privatiser les profits et de socialiser les déficits » mène à la déconstruction d’un modèle de société fondé sur la solidarité.
Parallèlement, pour aller chercher l’appui des contribuables, nos gouvernements multiplient les baisses d’impôts. Mais nous ne sommes pas dupes : ces baisses d’impôts, souvent accompagnées de hausses de tarifs, ne profitent réellement qu’aux plus riches et aux grandes compagnies. La classe moyenne, les femmes, les personnes pauvres, les minorités visibles et les gens âgés paient le prix fort de ces mesures. D’ailleurs, en 2006, l’ONU a sévèrement blâmé les gouvernements canadiens et québécois parce qu’ils ont régressé dans l’application des droits économiques, sociaux et culturels pour l’ensemble des citoyenNEs. En poursuivant dans la même direction, nos gouvernements ne font qu’aggraver la situation.
Présentation de la Coalition
Dans ce contexte, des organisations communautaires, syndicales, étudiantes, féministes et populaires ont décidé de jeter les bases de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics. Cette coalition revendique l’accès à des services publics universels et de qualité, l’un des moyens pour assurer la réalisation des droits humains et pour agir efficacement sur les causes de la pauvreté. Afin d’y arriver, elle entend proposer des projets et des politiques qui permettront de renflouer, sur une base équitable, les coffres de l’État. Plus précisément, elle a deux objectifs immédiats :
•Proposer un financement adéquat des services publics et des programmes sociaux dans une perspective de lutte contre la privatisation et la marchandisation du bien commun. Ce financement passe notamment par une fiscalité plus progressive.
•S’opposer aux hausses de tarifs de l’électricité résidentielle et des services publics, particulièrement les services de santé et les services sociaux, l’éducation, les garderies et les transports collectifs.
Une occasion à saisir
Si rien n’est fait, les prochaines années vont être très difficiles pour la classe moyenne et pour les personnes déjà en situation de pauvreté. Il faut agir ! Les crises économiques et budgétaires actuelles sont l’occasion de remettre en question les politiques injustes et de proposer de nouvelles avenues pour un Québec plus écologiste, plus égalitaire et plus solidaire.
D’autres voies doivent être explorées pour assurer une meilleure répartition et une meilleure redistribution de la richesse. L’atteinte du déficit zéro ou le financement des services publics ne peuvent se faire par le biais des hausses de tarifs. Il est possible d’assurer un revenu décent pour touTEs et de revoir notre régime fiscal afin que l’État dispose de revenus lui permettant de garantir de meilleurs programmes et services. Il est grand temps que l’économie profite à l’ensemble des Québécoises et Québécois et non à quelques élites !
Si votre organisation partage ces principes, joignez-vous à la Coalition !
Pour joindre cette coalition ou pour plus d’informations, contactez Marie-Eve Rancourt au mer.mepacq@bellnet.ca ou 514-843-3236 514-843-3236.