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Québec emboîte le pas aux actions internationales et marche contre l’occupation de l’Irak, les guerres et la militarisation

jeudi 18 mars 2004

Québec, le 16 mars 2004 - A l’occasion du 1er anniversaire de l’agression armée contre l’Irak, les Coalitions Québec/Irak et Québec/Palestine organisent, le samedi 20 mars, une conférence suivie d’une marche pour la paix en Irak et en Palestine et contre la militarisation du Canada.
En Irak, le gouvernement américain a nommé un " conseil de gouvernement provisoire " fantoche sans demander leur avis aux IrakienNEs. Onze mois après la chute de Bagdad, les forces d’occupation ont lamentablement échoué à remettre en fonction l’électricité, l’eau potable et les communications. Avant l’invasion, il y avait, en Irak, 60% de sans emplois. Aujourd’hui, il y en a 70%. Actuellement, le gouvernement américain privatise les entreprises irakiennes rachetées essentiellement par les compagnies américaines et britanniques. Les entrepreneurs irakiens ne peuvent les acquérir puisque ruinés par douze années de sanctions économiques et interdits de soumissionner pour des contrats de reconstruction. Les arrestations " préventives " et arbitraires terrorisent la population à un point tel que plusieurs commencent à dire qu’ils étaient mieux sous le régime de Saddam Hussein. Les provocations de la " coalition " s’accentuent pour créer des conflits entre les différentes ethnies qui composent la mosaïque irakienne. Le pourrissement de la situation économique et sociale semble être une stratégie américaine pour assurer la partition de l’Irak et la soumission de son peuple.

Malgré son opposition " officielle " à l’invasion de l’Irak, il est maintenant reconnu que le Canada y a participé aux côtés des États-Unis et des autres membres de la " coalition " (1). Le Premier ministre Paul Martin et le ministre de la Défense nationale, David Pratt, tous deux favorables à une hausse de dépenses du budget de la " Défense ", se sont rapprochés des États-Unis en ce qui concerne le bouclier antimissiles. La part du budget canadien allouée à des fins militaires est en hausse. Plus près de chez nous, dans la foulée du congrès " Défense Innovation " qui se tenait à Québec l’automne dernier, R & D pour la défense Canada - Valcartier et Pôle Québec ont signé, au mois de février, une entente de collaboration pour le développement d’un Technopôle axé sur la " défense et la sécurité ". Ce secteur a été identifié par Pôle Québec, promoteur économique régional, comme l’un des secteurs à " haut potentiel ". Il va sans dire que le principal moteur de ce secteur est les États-Unis.
D’autre part, côté palestinien, l’occupation militaire israélienne - avec son lot d’assassinats, de destruction de maisons et d’arbres, de pillages de banques (!), d’arrestations arbitraires, d’emprisonnement, d’humiliations de tous genresŠ- ne cesse pas. La construction d’un mur expansionniste et illégal aux yeux de l’Assemblée générale des Nations Unies, a pour unique but de soumettre les PalestinienNEs aux diktats israéliens.
Depuis quelques mois, la position canadienne connaît un glissement pro-occupation extrêmement inquiétant. Les abstentions canadiennes lors des votes de l’Assemblée générale de l’ONU du 19 septembre 2003 (résolution exigeant qu’Israël, la puissance occupante, s’abstienne de procéder à toute expulsion et cesse toute menace à la sécurité du Président élu de l’Autorité palestinienne) et du 8 décembre 2003 (résolution demandant à la Cour internationale de Justice de rendre d’urgence un avis consultatif sur les conséquences, au regard du droit international, de l’édification du mur israélien) sont autant d’indices qui montrent une complicité canadienne dans l’occupation des territoires palestiniens. Ceci est d’autant plus scandaleux que le Canada ne reconnaît pas (du moins pas officiellement) l’occupation israélienne et demande l’application des résolutions de l’ONU dans le conflit israélo-palestinien.
Notons que ces nouvelles prises de position font suite à la " middle east proposal " présentée en juin 2003 par douze députés et sénateurs fédéraux libéraux (dont l’actuel Ministre de la Justice et procureur général du Canada, M. Irwin Cotler) (2) visant à faire reconnaître de facto l’occupation israélienne, à marginaliser un Président démocratiquement élu et assimilant l’occupation illégale des territoires palestiniens à la guerre contre le terrorisme !
Invitant la population à participer à une conférence sur " les effets des armes et de la guerre " qui sera suivie d’une marche pour la paix, les Coalitions Québec/Irak et Québec/Palestine s’inscrivent dans un cadre mondial qui verra l’organisation de différentes manifestations opposées à la guerre dans plusieurs villes (notamment aux Etats-Unis). Nous espérons vous y voir aussi nombreux qu’en 2003.
Programme de la journée :

12 H 00 - 14 H 30 : Exposition de photos : Effets des armes et de la guerre.

13 H : Conférence des porte-parole des Coalitions et de M. Michel Chartrand, syndicaliste québécois et co-fondateur du premier Comité Québec-Palestine en 1972.

14 H 30 : Départ de la marche.
 Lieu : Centre Lucien Borne, 100 chemin Ste-Foy (coin Salaburry).

Pour le contact avec les médias :
 La Coalition Québec/Irak : Robert Turcotte, turcotterob@hotmail.com, T. : (418) 656-0349.
 La Coalition Québec/Palestine : Taïeb Moalla, tmoalla@yahoo.com, T. : (418) 686-1656.
 Contre la militarisation : Lucie Huart, lucie.huart@videotron.ca, T. : (418) 649-7109.

Coalitions Québec-Irak & Québec-Palestine
(418) 521-4000 / info@coalitionsquebec.org
http://www.coalitionsquebec.org/

(1) Lire le rapport de Richard Sanders de " Coalition to Oppose the Arms Trade " publié dans " The Globe and Mail " du 31 mars 2003.

(2) Pour lire l’intégralité de cette proposition, visitez (en anglais) : http://www.irwincotler.parl.gc.ca/documents/middle_east_proposal_en.rtf
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Taïeb Moalla
Coalition Québec/Palestine
tmoalla@yahoo.com