Alors même que les dirigeants du Canada et des autres pays membres de l’OTAN, réunis en sommet à Lisbonne, ont décidé de prolonger la guerre en Afghanistan jusqu’en 2014 et même après – à l’encontre de la volonté de leurs populations – les participants et participantes au Sommet ont réitéré la demande du retrait immédiat des troupes canadiennes de l’Afghanistan et, de plus, exigé le retrait du Canada de l’OTAN, une alliance guerrière et antidémocratique, comme ses plus récentes décisions l’ont encore démontré.
Lors de la conférence d’ouverture, Jean Bricmont, auteur de l’ouvrage « L’impérialisme humanitaire », a déconstruit le discours qui cherche à légitimer l’ingérence militaire unilatérale des grandes puissances en Afghanistan et ailleurs au nom de la défense des droits de la personne et de la démocratie. Pendant toute la journée du samedi, les discussions ont porté sur les enjeux qui se posent au mouvement anti-guerre et ont dégagé des pistes d’action sur le recrutement dans les établissements scolaires, l’environnement, les dépenses militaires, les droits des femmes, l’aide internationale et les armes nucléaires.
Au terme du Sommet, le Collectif Échec à la guerre s’est engagé à poursuivre son travail dans les prochains mois afin d’augmenter le nombre de signataires de la Déclaration dans tous les secteurs de la société. Madame Suzanne Loiselle, porte-parole du Collectif, a déclaré que « face au virage militariste des dernières années, les organisations signataires de la Déclaration réclament la tenue d’un vaste débat public sur la politique étrangère canadienne et le rôle de l’armée canadienne ».