Au sortir du Forum social mondial, l’Assemblée des mouvements sociaux a adopté, le 31 janvier 2005, un " Appel à la mobilisation contre la guerre, le néolibéralisme, l’exploitation et l’exclusion pour un autre monde possible ". Cet appel commence par souligner les enjeux de l’heure : " Nous sommes les mouvements sociaux réunis dans le cadre du cinquième Forum social mondial. L’ampleur de la participation, plurielle et massive, au FSM nous donne la possibilité et la responsabilité de mener plus et mieux nos campagnes et mobilisations, pour étendre et renforcer nos luttes. " Il présente un long " agenda de lutte ", dont, à titre d’exemples :
– la campagne pour l’annulation immédiate et sans condition de la dette externe et illégitime des pays du Sud, à commencer par ceux qui ont été frappés par le tsunami ;
– l’opposition globale à la guerre et aux occupations (Irak, Moyen-Orient...), pour le désarmement, notamment nucléaire - point fort : les journées des 19 et 20 mars ;
– les mobilisations contre les zones de libre-échange (l’Alca en Amérique latine) et les politiques néolibérales (la circulaire Bolkestein en Europe) - point fort : la réunion, en décembre, de l’Organisation mondiale du commerce à Hongkong ;
– le combat féministe et la Marche mondiale des femmes - point fort : le 17 octobre au Burkina Faso ;
– l’appui à toutes les organisations qui luttent pour la dignité, l’égalité et les droits humains, telles que les dalits (" intouchables " en Inde), populations d’origine africaine, peuples indigènes, etc. ;
– contre la réunion du G8, en Écosse, du 2 au 8 juillet 2005 ;
– pour l’indépendance et la souveraineté alimentaires, la réforme agraire - point fort : une journée de commémoration le 10 septembre, un an après la mort du paysan sud-coréen Lee, lors de la conférence de l’OMC à Cancún.