Réunies samedi le 16 août en congrès extraordinaire de l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ), plusieurs associations étudiantes collégiales et universitaires ont résolu de lancer l’appel pour grève générale illimitée. Pour le gouvernement libéral, l’automne qui s’en vient sera cauchemardesque, nous en faisons la promesse.
L’annonce, plus tôt cet été, d’une hausse des frais au cégep a sonné pour le mouvement étudiant l’heure d’une grande réflexion. À la lumière d’un examen attentif de la situation, il est apparu clairement que cet événement ne serait que le premier acte d’une nouvelle série d’attaques contre le droit à l’éducation, attaques qui pourraient bien être pires encore que les dégâts subis depuis à peu près dix ans par le système québécois d’éducation publique. En effet, le réseau des cégeps doit encore une fois essuyer des compressions budgétaires. Avec l’intention des libéraux de baisser les impôts, les finances publiques sont promises à une nouvelle ère d’austérité. Dans les conditions actuelles, cela signifie qu’une part grandissante de la facture du réseau collégial sera refilée, aujourd’hui et dans les années à venir, à la population étudiante. La menace est tout aussi tangible à l’université. Quelques mois à peine après son élection, le parti libéral cherche déjà à se faire délier de sa promesse électorale de gel des frais par une commission parlementaire
Selon François Baillargeon, de l’ASSÉ, « l’ampleur des changements à réaliser nous interdit d’emblée les demies-mesures. La grève générale illimitée est un moyen éprouvé pour faire reculer les gouvernements et si les frais de scolarité sont demeurés plus bas au Québec qu’ailleurs au Canada, il faut justement l’imputer à la combativité du mouvement étudiant québécois ».
L’ASSÉ et ses associations membres exigent donc l’annulation de la hausse des frais à tous les niveaux. Contrairement à la Fédération des cégeps qui voudrait palier le sous-financement par l’instauration de frais de scolarité au cégeps, elles revendiquent que le gouvernement s’engage à réduire les frais vers l’instauration d’une réelle gratuité scolaire et à réinvestir massivement en éducation. De plus, l’ASSÉ refuse que ces mesures soient réalisées au détriment des autres programmes sociaux. Elle mènera sa lutte en solidarité avec tous les mouvements sociaux qui travaillent pour la justice sociale. D’ailleurs, si le gouvernement s’entête dans ses orientations néolibérales désastreuses, la contestation active débordera rapidement le mouvement étudiant.
Pour information, contactez François Baillargeon au (514) 414-1216