La crise a bon dos
Les licenciements explosent, le chômage partiel gonfle à grande vitesse, les baisses de salaires se multiplient, le gouvernement démantèle les services publics prétextant qu’il n’a plus d’argent mais les 40 principales entreprises française cotées en Bourse s’apprêtent à annoncer 94 milliards de bénéfices pour 2008 ! A peine moins qu’en 2007 mais beaucoup plus que toutes les années précédentes. Au total plus des milliards en 5 ans. Parmi elles, les banques à qui l’État donne aujourd’hui sous prétexte de crise 360 milliards, PSA ou Renault qui vont toucher 40 milliards d’aides et qui licencient par milliers, Arcelor Mittal qui fait 10,5 milliards de profit, + 40 % par rapport à 2007 et qui licencie 1500 salariés, Total, etc.
Ce sont ces profits gigantesques qui ont contribué à la crise
Les gouvernements de droite comme de gauche nous disaient hier que les bénéfices
d’aujourd’hui créeraient les emplois de demain. Ils ont servi à la spéculation : 80 milliards des profits de 2006-2007 ont été distribués aux actionnaires qui les ont joué dans la finan- ce. On nous disait que si on acceptait les licenciements, le blocage des salaires, la précarité, la dégradation des conditions de travail, ça garantirait la bonne santé des entreprises.
Ça a juste provoqué la crise financière, les licenciements massifs et les baisses de salaires.
Sarkozy a peur de l’extension des conflits, il criminalise le mouvement social
Sarkozy a beau dire « quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit », Darcos a dû reculer devant la grève des lycéens et des enseignants. Lui même s’énerve contre les cheminots victorieux de St Lazare qui défendent l’emploi et la sécurité des usagers. Le DAL (Droit Au Logement) a été condamné à 12 000 euros d’amende pour sa défense des sans abris.
Olivier Besancenot est convoqué au commissariat pour une plainte d’un cadre de la Poste.
Partout où on se bat, il y a des mises à pied, des licenciements. Le gouvernement veut faire des exemples parce qu’il a peur de la jonction des multiples conflits qui traversent le pays.
Il veut leur faire payer leur crise
La journée de mobilisation et de grève nationale du 29 janvier appelée parl’ensemble des organisations syndicales doit servir à cette jonction et être la première étape de préparation d’une grève générale pour augmenter les salaires, interdire les licenciements et embaucher dans les services publics en prenant sur les profits.
Partout, dans toutes les entreprises grandes ou petites, du public ou du privé, dans toutes les zones industrielles, les centre commerciaux, les bureaux, il faut gagner la grève. Ce n’est qu’en bloquant l’économie que nous nous ferons entendre. Dans les manifestations doivent converger les salariés en grève, celles et ceux qui défendent l’école publique,qui se battent pour le droit au logement ou les droits des sans papiers, toutes et celles et tous ceux qui ont à affronter la politique de Sarkozy.
Tract national du NPA