29 février 2004
Une crise politique qui couvait en Haïti depuis 2000 a éclaté pendant la deuxième semaine de février 2004. Des membres d’un mouvement armé cherchant à renverser le Président d’Haïti, Jean-Bertrand Aristide, ont déferlé dans une dizaine de villes d’Haïti, tuant plus de 60 personnes. Les villes restent assiégées par des gangs criminels dirigés par d’anciens paramilitaires.
Une grande inquiétude règne dans les familles de ces régions car les milices armées ont coupé l’accès par la route et le téléphone aux communautés, vidé les prisons et empêchent les convois d’aide alimentaire d’atteindre les régions pauvres. Le blocage de l’aide alimentaire est particulièrement inquiétant car, selon l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) des Nations unies, près de la moitié des Haïtiens ne peuvent satisfaire leurs besoins alimentaires minimums. Des hôpitaux, des écoles, des postes de police et d’autres immeubles gouvernementaux ont été incendiés et pillés. Entre-temps, le Département de la Sécurité intérieure des Etats-Unis a commencé les préparatifs pour interner plus de 50.000 réfugiés haïtiens sur la base navale US de Guantánamo Bay à Cuba, signalant ainsi que les Etats-Unis s’attendent à une plus grande escalade de la violence en Haïti.
Quel est le contexte politique de ce conflit ?
Le conflit date de l’impasse politique engendrée par une élection contestée. En 2000 - l’année même où George Bush a usurpé la présidence « états-unienne - Haïti a organisé les élections pour pourvoir 7.500 postes dans tout le pays. Les observateurs de ces élections ont contesté la victoire de sept candidats au siège de sénateur.
Le président Aristide commença par résister, mais il céda finalement et les sept sénateurs démissionnèrent. Des membres de l’élite haïtienne, longtemps hostiles à l’agenda économique progressiste d’Aristide, ont vu dans la controverse l’occasion de faire dérailler son gouvernement.
Depuis 2001, les militants des droits humains et les travailleurs humanitaires en Haïti ont fait état de nombreux cas où des miliciens de l’opposition ont tué des officiels du gouvernement et des passants lors d’attaques contre des centrales électriques de l’Etat, des centres médicaux, des postes de police et des véhicules du gouvernement. Le gouvernement états-unien n’a condamné aucun de ces meurtres.
En janvier 2004, l’opposition a intensifié ses protestations. Lors de certaines manifestations, les partisans du gouvernement, qui représentent les secteurs d’Haïti les plus pauvres, ont attaqué les militants de l’opposition. C’est à ce moment seulement que le secrétaire d’Etat états-unien Colin Powell a condamné unilatéralement « les militants en faveur d’Aristide ».
Dans un pays aussi pauvre qu’Haïti, le contrôle des institutions de l’Etat est l’une des seules sources de richesse, ce qui fait de la politique l’arène d’une violente compétition. De la même manière, dans un environnement qui compte 70% de chômeurs, la perspective d’un travail à long terme comme combattant paramilitaire conduit de nombreux jeunes gens à rejoindre ces forces.
Qui est l’opposition ?
Comme la soi-disant opposition au gouvernement Chávez du Venezuela, l’opposition en Haïti ne représente qu’une faible minorité (8% de la population selon un sondage de l’année 2000). N’ayant aucune chance de remporter des élections démocratiques, elle compte plutôt sur la violence armée pour fomenter une crise politique qui conduise à la chute du gouvernement. Utilisant ses relations d’affaires internationales, en particulier ses liens avec les médias commerciaux, l’opposition s’est fabriquée une image de vrai champion de la démocratie en Haïti.
On rapporte que les gangs qui ont mis des milliers d’Haïtiens en état de siège sont armés de M-16 de fabrication états-unienne que les Etats-Unis avaient récemment envoyés au gouvernement de la République dominicaine.
Les gangs sont reliés directement à deux groupes financés par l’administration Bush : la Convergence pour la démocratie, de droite, et le groupe des 184, favorables aux milieux d’affaires.
La Convergence est une coalition d’environ deux dizaines de groupes allant des néo-duvaliéristes (du nom des dictateurs Duvalier qui gouvernèrent Haïti de 1957 à 1986) à d’anciens partisans d’Aristide. Ces groupes ont peu de choses en commun, excepté leur désir de voir Aristide renversé.
Selon le Conseil des affaires de l’hémisphère, « le seul but politique de l’opposition semble être la reconstitution de l’armée et la mise en œuvre de programmes d’ajustement structurel rigoureux ».
La Convergence est dirigée par d’anciens leaders paramilitaires du FRAPH (entre autres Louis Chamblain, Guy Philippe et Jean-Pierre Baptiste) qui avaient organisé le coup d’état sanglant de 1991, par lequel le FRAPH, entraîné et financé par la CIA, avait renversé Aristide, tué 5.000 civils et terrorisé Haïti pendant quatre ans.
La Convergence est soutenue par l’élite haïtienne et la direction du Parti républicain états-unien (à travers le Fonds national pour la démocratie, NED, et l’Institut républicain international, IRI).
Le groupe des 184 est représenté par Andy Apaid, partisan de Duvalier et citoyen états-unien qui a obtenu un passeport haïtien pour avoir faussement déclaré être né en Haïti. Apaid possède 15 usines en Haïti, il fut le principal ennemi de la campagne d’Aristide de 2003 en faveur de l’augmentation du salaire minimum (lequel était, à 1,60 dollar par jour, inférieur à sa valeur dix ans plus tôt).
En demandant que l’opposition participe à tout règlement de l’impasse politique en Haïti, les Etats-Unis l’ont grandement renforcée. Tandis que l’opposition fait durer l’impasse politique en Haïti, l’embargo états-unien (voir ci-dessous) étrangle l’économie de l’île. Les opposants d’Aristide espèrent que ces tactiques combinées réussiront ce qu’elles ne peuvent obtenir par des élections démocratiques : l’éviction d’Aristide.
Pourquoi est-il si difficile d’avoir une vision claire de ce qui se passe en Haïti ?
* La manipulation des médias
– Une des raisons vient de ce que l’opposition a réussi à mobiliser les principaux médias pour donner d’Aristide l’image d’un tyran, et de l’opposition celle de combattants de la liberté démocratique. Les médias internationaux ont par exemple rédigé plusieurs articles comparant l’opposition au mouvement qui a renversé la longue dictature des Duvalier. Bien que le gouvernement haïtien ait condamné les attaques de ses partisans contre les forces de l’opposition, les principaux médias n’ont pas rapporté ses condamnations.
– Une grande part de la couverture internationale de la crise en Haïti vient des grandes agences électroniques de presse, Reuters et Associated Press. Ces agences dépendent presque exclusivement des médias aux mains de l’élite haïtienne (Radio Métropole, Télé-Haïti, Radio Caraïbe, Radio Vision 2000 et Radio Kiskeya) pour leurs articles. L’opposition possède et gère les points de vente.
Andy Apaid, par exemple, porte-parole du groupe des 184, est le fondateur de Télé-Haïti.
– Des journalistes progressistes ont accusé ces stations d’exagérer leurs comptes rendus de la violence des partisans du gouvernement et d’ignorer la violence des forces de l’opposition. Ces stations diffusent de la publicité incitant les Haïtiens à renverser le gouvernement.
* Le double langage des Etats-Unis
– Une autre raison de la confusion vient de ce que l’administration Bush entretient une longue tradition de déclarations sur le respect de la démocratie en Haïti alors qu’elle soutient les forces les plus antidémocratiques et les plus favorables aux milieux d’affaires du pays.
– Les Etats-Unis ont encouragé l’opposition à refuser de participer aux élections, et déclaré en même temps que les élections en Haïti ne seraient considérées légitimes que si l’opposition y participait.
– Powell déclare que les Etats-Unis « ne sont pas intéressés par un changement de régime ». Mais l’administration Bush soutient la campagne de désinformation des médias états-uniens, maintient un embargo qui accroît la faim et la maladie chez les Haïtiens les plus pauvres, et soutient ceux qui financent la violence de la milice privée armée qui a déjà tué un grand nombre de personnes.
Quel rôle jouent les Etats-Unis en Haïti ?
Les Etats-Unis étaient le principal soutien de la dictature Duvalier. En 1986, quand le dictateur détesté fut enfin renversé par le mouvement démocratique, c’est l’administration Reagan qui assura la sécurité de sa fuite.
Ce n’est qu’avec l’ascension d’Aristide, le premier président d’Haïti élu démocratiquement, que les Etats-Unis retirèrent leur soutien aux dirigeants d’Haïti pour l’accorder à ceux qui devaient orchestrer le coup d’état de 1991.
En 1994, la pression publique et la crainte de l’afflux des « boat people » haïtiens conduisit l’administration Clinton à renverser le coup d’état et à remettre Aristide au pouvoir.
Les leaders républicains se sont fortement opposés à cette intervention. En 1995, quand les républicains prirent le contrôle du Congrès, ils firent pression pour annuler l’aide à Haïti et financer l’opposition en allouant à nouveau des fonds aux ONG haïtiennes opposées à Aristide.
En 2000, les républicains exploitèrent la controverse électorale en Haïti pour discréditer Aristide. L’administration Bush fit pression sur la Banque interaméricaine de développement (BID) pour supprimer plus de 650 millions de dollars d’aide au développement et de prêts consentis à Haïti - de l’argent destiné à payer de l’eau potable, des programmes d’alphabétisation et des services de santé.
L’affaire des sept sénateurs contestés est classée depuis longtemps, mais l’embargo reste en place, déniant des aides vitales au peuple le plus pauvre de l’hémisphère.
Quelques statistiques concernant Haïti
– 1% de la population la plus riche contrôle près de la moitié de toute la richesse d’Haïti.
– Haïti a longtemps occupé le rang de pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental ; c’est le quatrième pays le plus pauvre du monde.
– Haïti occupe le 146e rang sur 173 à l’Indice du développement humain. *
– L’espérance de vie est de 52 ans pour les femmes et de 48 ans pour les hommes. *
– Le taux d’alphabétisation des adultes est d’environ 50%. *
– Celui du chômage est d’environ 70%. *
– 85% des Haïtiens vivent avec moins d’un dollar US par jour. *
– Haïti occupe le 38e rang sur 195 pour le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans. *
Source : " Recherche sur les effets du refus de l’aide humanitaire ", un rapport du Centre Haïti Reborn/Quixote.
Quel est le passé d’Aristide ?
Les Etats-Unis ont permis à Aristide de réintégrer ses fonctions à condition qu’il mette en œuvre un agenda économique néolibéral.
Aristide a satisfait certaines des exigences états-unienne, y compris la réduction des droits de douane sur le riz US qui a mené à la faillite des milliers de paysans haïtiens, et le maintien du salaire minimum en dessous du niveau de subsistance.
Mais Aristide a résisté à la privatisation des ressources appartenant à l’Etat, en raison des protestations de sa base politique et de sa répugnance à abandonner le contrôle de ces sources de richesse.
En fin de compte, Aristide a doublé le revenu minimum et, en dépit de l’embargo, donné la priorité à l’éducation et à la santé : il a construit des écoles et rénové les hôpitaux publics ; il a créé de nouveaux centres de tests HIV et des programmes de formation des médecins ; et il a introduit un programme pour financer les manuels et les uniformes scolaires, et développé les cantines et le ramassage scolaire.
Aristide a tenté de naviguer entre les exigences états-uniennes de réformes néolibérales et son propre engagement envers un agenda économique progressiste. En conséquence, il a perdu les faveurs d’une partie de sa base électorale et des élites US et haïtiennes.
Aristide a également été critiqué pour avoir fermé les yeux sur les abus contre les droits humains commis par ses partisans, et par les défenseurs de la bonne gouvernance pour avoir gratifié les loyalistes de postes au gouvernement sans tenir compte de leur qualification (un clientélisme bien plus développé que celui qui a rempli l’administration Bush d’anciens du CEO (Center for Equal Opportunity) et de lobbyistes d’entreprises.
Donc, les progressistes devraient-ils soutenir Aristide ?
La crise actuelle ne concerne pas le soutien de ou l’opposition à l’homme Aristide, mais la défense de la démocratie constitutionnelle en Haïti. Dans une démocratie, ce sont les élections - et non la violence des milices privées - qui doivent être la mesure de « la volonté du peuple ». A maintes reprises, Aristide a invité l’opposition à participer aux élections, mais elle a refusé en sachant qu’elle ne peut pas gagner aux urnes.
Antécédents des leaders rebelles dont les forces contrôlent maintenant plus de la moitié d’Haïti :
– Louis Jodel Chamblain
Chamblain fut le coleader - avec l’agent de la CIA Emmanuel " Toto " Constant - du Front révolutionnaire pour l’avancement et le progrès haïtien, connu sous son acronyme FRAPH qui évoque le mot français et créole " frappe ".
Le FRAPH a été formé par les autorités militaires qui dirigeaient de facto le pays pendant le régime militaire de 1991-94, et il fut responsable de nombreuses violations des droits humains avant la restauration du gouvernement démocratique en 1994.
Au nombre des victimes du FRAPH sous la direction de Chamblain, on compte le ministre haïtien de la Justice Guy Malary qui fut pris dans une embuscade et mitraillé à mort en même temps que son garde du corps et son chauffeur le 14 octobre 1993. Selon une note de la CIA en date du 14 octobre 1993 obtenue par le Centre pour les droits constitutionnels (Center for Constitutional Rights) : " les membres du FRAPH Jodel Chamblain, Emmanuel Constant, et Gabriel Douzable ont rencontré un officier militaire non identifié au matin du 14 octobre pour discuter le projet de tuer Malary ". (Aujourd’hui, Emmanuel " Toto " Constant, le dirigeant du FRAPH, vit libre dans le Queens, NYC.)
En septembre 1995, Chamblain était l’un des sept officiers supérieurs et dirigeants du FRAPH déclarés coupables et condamnés par contumace aux travaux forcés à perpétuité pour leur participation à l’exécution extrajudiciaire en septembre 1993 d’Antoine Izméry, un militant démocrate bien connu. A la fin de 1994 ou au début de 1995, Chamblain se serait exilé dans la République dominicaine voisine pour échapper aux poursuites.
– Guy Philippe
Guy Philippe est un ancien membre des FAD’H (L’armée haïtienne). Durant le régime militaire de 1991-94, il reçut avec de nombreux autres officiers une formation des Forces spéciales US en Equateur, et quand les FAD’H furent dissoutes par Aristide au début de 1995, Philippe fut incorporé dans la nouvelle Force de police nationale. Il servit comme chef de la police à Delmas, une ville de la banlieue de Port-au-Prince, et à Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays, avant de s’enfuir d’Haïti en octobre 2000 quand les autorités haïtiennes découvrirent qu’il fomentait ce qu’elles décrivirent comme un coup d’état avec une clique d’autres chefs de la police. Depuis lors, le gouvernement haïtien a accusé Philippe d’être le cerveau des attaques mortelles perpétrées contre l’Académie de police d’Haïti et le Palais national en juillet et décembre 2001, ainsi que des raids contre des postes de police sur le plateau central d’Haïti dans les deux dernières années.
– Ernst Ravix
Selon un rapport sur Haïti de la Commission interaméricaine des droits de l’Homme en date du 7 septembre 1988, le capitaine des FAD’H Ernst Ravix fut le commandant militaire de Saint-Marc, et le chef de l’escouade paramilitaire des " jeunes du sous-prolétariat " qui s’appelaient eux-mêmes les Sans Manman (Sans maman). En mai 1988, le gouvernement du président Manigat essaya de faire baisser la contrebande et la corruption dans la ville portuaire de Saint-Marc, mais Ravix, le commandant militaire local, répondit en organisant une manifestation contre le président pendant laquelle quelque 3.000 résidents marchèrent, chantèrent et brûlèrent des barricades. Manigat renvoya Ravix de son poste, mais après l’éviction de Manigat, il fut réintégré par le dictateur militaire, le Lieutenant-Général Namphy.
On n’entendit plus parler de Ravix jusqu’en décembre 2001 quand l’ancien sergent des FAD’H Pierre Richardson, capturé après l’attaque du Palais national du 17 décembre, confessa, à ce que l’on rapporte, que l’attaque était une tentative de coup d’état planifiée dans la République dominicaine par trois anciens chefs de la police - Guy Philippe, Jean-Jacques Nau et Gilbert Dragon - et qu’elle était conduite par l’ancien capitaine Ernst Ravix. Selon Richardson, le groupe de Ravix battit en retraite du Palais national et s’enfuit en République dominicaine faute de voir arriver les renforts.
– Jean Tatoune
Jean Pierre Baptiste, alias " Jean Tatoune ", se fit remarquer la première fois en tant que dirigeant des mobilisations anti-Duvalier dans sa ville natale de Gonaïves en 1985. Pendant plusieurs années, il fut connu et respecté pour ses activités anti-duvaliéristes, mais pendant le régime militaire de 1991-94 il se distingua en tant que dirigeant local du FRAPH. Le 22 avril 1994, il conduisit une force composée de dizaines de soldats et de membres du FRAPH à l’attaque de Raboteau, un quartier extrêment pauvre de Gonaïves et un bastion des partisans d’Aristide. Entre 15 et 20 personnes furent tuées dans ce qui reste connu comme le massacre de Raboteau.
En 2000, Tatoune fut jugé et condamné aux travaux forcés à perpétuité pour sa participation au massacre de Raboteau. Il fut par la suite incarcéré à Gonaïves, mais il s’échappa en août 2002, et reprit les armes dans sa base située dans une quartier pauvre de la ville. A diverses occasions, il s’est exprimé contre le gouvernement, à d’autres il s’est exprimé en sa faveur, mais depuis septembre 2003, il s’est allié avec les partisans du leader de la communauté massacrée, Amiot Métayer, et a juré de renverser le gouvernement par la force.
– Jean-Baptiste Joseph
Joseph est un ancien sergent de l’Armée haïtienne qui, à la suite de la dissolution des FAD’H en 1995, prit la tête d’une association d’anciens des FAD’H. La formation du Rassemblement des Militaires révoqués sans motifs (RAMIRESM) fut annoncée lors d’une conférence donnée à Port-au-Prince le 1er août 1995. Pendant les années 1995 et 1996, le RAMIRESM fut intimement associé avec le Parti néo-duvaliériste d’Hubert De Ronceray, la Mobilisation pour le Développement national (MDN).
En août 1996, Joseph fut l’un des 15 anciens soldats arrêtés au quartier général de la MDN et accusés de comploter contre le gouvernement. Deux jours plus tard, environ vingt hommes en armes, vêtus d’uniformes à ce qu’on rapporte, et supposés être d’anciens soldats, ouvrirent le feu sur le poste de police principal de Port-au-Prince, tuant un passant.
Depuis lors, on n’a plus entendu parler de Joseph, jusqu’à sa réapparition la semaine dernière à Hinche en compagnie des forces rebelles. Le parti de droite MDN est un membre dirigeant de la coalition de la Convergence démocratique.
(Tiré de http://risal.collectifs.net/)
Traduction : Hapifil, pour RISAL.
Source : MADRE.