En invitant le président G.W. Bush, le Premier ministre Paul Martin veut marquer un rapprochement de son gouvernement avec la politique étrangère américaine et réaffirmer son rôle d’allié indéfectible de Washington. Dans ce cadre, Paul Martin veut imposer le ralliement du Canada au projet américain de Bouclier anti-missiles.
Les fondements économiques
Le projet de Bouclier antimissiles permettra au complexe militaro-indusriel américain de continuer de prospérer. Toutes les grandes entreprises de défense sont impliquées dans ce programme : Boeing pour l’intégration de l’ensemble des éléments du système, Lockheed Martin pour le développement du véhicule de lancement, Northrop Grumman pour le lanceur et Raytheon pour le véhicule d’impact, les radars d’alerte.... Le coût du programme est estimé, jusqu’à maintenant, à 60 milliards de dollars. Les industriels de l’armement et des télécommunications au Canada y voient une manne qu’ils ne veulent à tout prix pas laisser passer. Des fonds considérables consacrés à des fins sociales risquent d’être détournés au profit des marchands d’armes.
Le Canada dans la galère
Le ralliement à la mise en place du Missile Defense System (MDS) constituerait un soutien d’Ottawa à la politique d’intervention unilatérale des États-Unis qui est au fondement de ce Bouclier antimissiles. Car ce dernier n’a pas été pensé par Washington pour être un moyen défensif mais bien, au contraire pour servir dans le cadre d’une stratégie offensive visant à conserver au gouvernement américain sa capacité d’intervention unilatérale partout dans le monde sans crainte de représailles importantes.
Une atteinte à la démocratie.
En adoptant une telle politique, Paul Martin va à l’encontre des volontés exprimées par une majorité de la population tant au Canada qu’au Québec qui a rejeté les politiques de guerre de l’administration américaine et particulièrement la relance de la course aux armements auquel conduira la mise en place de ce Bouclier antimissiles. Le gouvernement Martin prétend utiliser ses " prérogatives " pour adhérer à cette nouvelle guerre des étoiles et cela sans l’accord du parlement si nécessaire. Dans le régime parlementaire canadien, presque tous les pouvoirs reviennent à la Couronne, en fait au Bureau du Premier Ministre en ce qui a trait à la politique internationale. Pourtant, une vaste enquête publiée en novembre 2004 par CROP-Environics indique 52% des citoyenNes sont opposés à la participation du Canada au bouclier. Le Québec se distingue par une opposition bien plus nette : 65% des QuébécoiSEs seraient contre le projet. . On fait face ici à une véritable atteinte à la démocratie la plus élémentaire.
L’UFP rejette l’empressement du gouvernement Martin à céder aux pressions du Président G.W. Bush et du complexe militaro-industriel canadien et américain et exige la tenue d’un référendum à l’échelle du pays pour permettre à la population de se prononcer démocratiquement sur la question.
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