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Grèce : après la deuxième grève nationale....

jeudi 18 mars 2010


Tiré du site Europe Solidaire Sans Frontières
SARTZEKIS Andreas, BESANCENOT Olivier, LOUÇA Francisco, ZIETEK Boguslaw
14 mars 2010


La journée de grève générale du 11 mars a dû être lancée sous la pression des travailleurs sur les directions syndicales de GSEE (Confédération unique du secteur privé) et d’ADEDY (la fédération du secteur public), qui avaient prévu des manifs séparées et plus lointaines dans le calendrier pour GSEE ! Mais la colère populaire face aux mesures du ’’2e paquet’’ décidé début mars sur injonction de l’Union Européenne a obligé à accélérer le calendrier, comme on l’a vu dès la fin de la semaine passée avec des arrêts de travail nationaux et de belles manifs.

La grève a été fort bien suivie : pas de transports, écoles et postes fermées, et un mécontentement évident contre le gouvernement du très socialiste Giorgos Papandreou, élu en automne pour chasser la droite et obtenir un changement de politique !

La manif à Athènes a rassemblé des dizaines de milliers de manifestants (on parle de 100 000 : en tout cas, encore plus que le 24 février), et le ton était clair : ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise ! Mais malheureusement, les traditions de division perdurent : le courant syndical du KKE (PC grec), nommé PAME, a orgnisé son rassemblement à part, avec ses propres orateurs, et dans le cortège qui a suivi, les slogans alternaient le meilleur et le pire. En effet, on pouvait entendre et lire des slogans clairement anti-capitalistes, mais aussi, en particulier chez les jeunes, pas mal de slogans d’auto-affirmation de PAME, dont la logique de scission du syndicat unique n’a jamais cessé, sur la stricte ligne sectaire du KKE. Leurs slogans criés en faveur des policiers en grève montrent bien la logique d’union nationale qui est le fond de commerce du KKE : en guise de ’’désobéissance’’ (un des slogans clé de PAME) , leur slogan ’’unité peuple et police’’ n’a pas eu l’air de convaincre un certain nombre des manifestants de PAME !

La deuxième partie du cortège a donc rassemblé de très nombreuses branches de GSEE et ADEDY, et les secteurs de travailleurs radicaux y ont fait entendre leurs voix, avec en fin de cortège deux gros blocs politiques antilibéraux et anticapitalistes : Syriza affirmant qu’on est là pour continuer, et Antarsya insistant sur l’objectif de faire payer la crise par les capitalistes. La police a tenté de casser les cortèges, et il semble bien que ce soit là la seule carte que sait jouer la direction du gouvernment PASOK. En effet, déjà dans la manif athénienne du vendredi 5 mars, les prétoriens ont osé gazer le vétéran de la résistance anti nazie Manolis Glézos, cadre de Syriza, et ils ont ainsi envoyé à l’hôpital non seulement un infatigable militant de 88 ans, mais surtout le symbole vivant que repésente cet homme qui, avec son camarade Santas, a décroché le drapeau nazi de l’Acropole une nuit de mai 1941, premier geste d’une résistance massive et tournée vers le renversement du vieux monde capitaliste !

En cette fin de semaine, la situation est donc à la mobilisation, face aux attaques inqualifiables prises par le gouvernement dirigé par Giorgos Papandreou, par ailleurs président de l’Intenationale socialiste. Il faut ajouter que les estimations sur le résultat de ces mesures pour l’emploi sont dramatiques : peut-être 20 % de chômage dans les prochains mois, selon le ministre du travail lui-même, et cela avec une chute croissante de la production. Cette semaine, des grèves sectorielels sont prévues, notamment chez les travailleurs de DEI (secteur public de l’électricité). Bien sûr, ce qui est à l’ordre du jour, ce sont sans attendre de nouvelles mobilisations nationales durables. Malgré les difficultés matérielles, malgré le tapage médiatique sur l’union nationale, es travailleurs sont prêts à se mobiliser : ce dimanche, un sondage paru dans le journal Eleftherotypia montre que 62 % des habitants sont prêts à participer à des mobilisations contre les mesures antisociales !

Andreas Sartzekis

14 mars 2010


Solidarité avec les travailleurs grecs

Déclaration d’Olivier Besancnot (France), de Francisco Louça (Portugal) et de Boguslaw Zietek (Pologne)

A l’appel de leurs organisations syndicales et politiques, les travailleurs grecs ont pour la deuxième fois paralysé la vie du pays pour refuser les mesures d’austérité insupportables décidées par le gouvernement socialiste de Papandréou pour permettre à l’Etat de continuer à donner des milliards aux banques et autres financiers qui spéculent sur sa dette.

Avions, navires, trains, métros, bus à l’arrêt, écoles, administrations, banques fermées, services de santé réduits au minimum, usines au ralenti, radios et télévisions silencieuses, manifestations nombreuses à travers tout le pays, les travailleurs ont montré leur force et leur détermination. Ils ont donné au gouvernement et à ses soutiens européens la seule réponse qu’ils méritaient.

Nous affirmons notre pleine et entière solidarité avec les travailleurs et le peuple grecs. Au niveau des autres pays d’Europe, nous redisons notre refus de payer les frais d’une crise dont seuls les banques, les financiers et les patrons sont responsables. C’est à eux de payer.

Nous devons unifier nos forces dans la lutte commune.

Le 11 mars 2010


Grèce : nouvelle grève le 11 mars...

Cette deuxième journée de grève générale du 11 mars a dû être proclamée sous la pression des travailleurs sur les directions syndicales de GSEE (Confédération unique) et d’ADEDY (la fédération du secteur public), qui avaient prévu des manifs séparées et plus lointaines dans le calendrier pour GSEE ! Mais la colère populaire face aux mesures du ’’2e paquet’’ décidé la semaine dernière sur injonction de l’Union Européenne a obligé à accélérer le calendrier, comme on l’a vu dès la fin de la semaine passée avec des arrêts de travail nationaux et de belles manifs.

En ce jeudi 11 mars, la grève paraît fort bien suivie : pas de transports, écoles et postes fermées, et un mécontentement évident contre le gouvernement du très socialiste Giorgos Papandreou, élu en automne pour chasser la droite et obtenir un changement de politique !

La manif à Athènes rassemble aujourd’hui des dizaines de milliers de manifestants, et le ton est clair : ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise ! Mais malheureusement, les traditions de division perdurent : si en tète de manif , il y a un très gros cortège du courant syndical du KKE (PC grec), nommé PAME, les slogans alternent le meilleur et le pire. En effet, on peut entendre et lire des slogans clairement anti-capitalistes, mais aussi, en particulier chez les jeunes, pas mal de slogans d’auto-affirmation de PAME, dont la logique de scission du syndicat unique n’a jamais cessé, sur la stricte ligne sectaire du KKE. Leurs slogans criés en faveur des policiers en grève montrent bien la logique d’union nationale qui est le fond de commerce du KKE : en guise de ’’désobéissance’’ (un des slogans clé de PAME) , leur slogan ’’unité peuple et police’’ n’a pas eul’air de convaincre un certain nombre des manifestants de PAME !

La deuxième partie du cortège rassemble de très nombreuses branches de GSEE et ADEDY, et les secteurs de travailleurs radicaux y font entendre leurs voix, avec en fin de cortège deux gros blocs politiques antilibéraux et anticapitalistes : Syriza affirmant qu’on est là pour continuer, et Antarsya insistant sur l’objectif de faire payer la crise par les capitalistes. Déjà, la police a tenté de casser les cortèges, et il semble bien que ce soit là la seule carte que sait jouer la direction du gouvernment PASOK. En effet, déjà dans la manif de vendredi dernier, les prétoriens ont osé gazer le vétéran de la résistance anti nazie Manolis Glézos, cadre de Syriza, et ils ont ainsi envoyé à l’hôpital non seulement un infatigable militant de 88 ans, mais surtout le symbole vivant que repésente cet homme qui, avec son camarade Santas, a décroché le drapeau nazi de l’Acropole une nuit de mai 1941, premier geste d’une résistance massive et tournée vers le renversement du vieux monde capitaliste !

La manif continue ...

Andreas Sartzekis

11 mars 2010 13 heures 30


SARTZEKIS Andreas, BESANCENOT Olivier, LOUÇA Francisco, ZIETEK Boguslaw