tiré d’une dépêche de l’AFP - mercredi 07 janvier 2009
Illustration : Photothèque Rouge/DR
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"Le Venezuela a décidé d’expulser l’ambassadeur d’Israël (Shlomo Cohen) et une partie du personnel de l’ambassade d’Israël, réaffirmant son attachement à la paix et son exigence de respect du droit international", a annoncé le ministère vénézuélien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Caracas a accusé l’Etat hébreu de se livrer à de "flagrantes violations du droit international" et d’avoir mis en oeuvre une "utilisation planifiée du terrorisme d’Etat" contre le peuple palestinien.
Chef de file de la gauche radicale en Amérique latine, le président Chavez avait fustigé dès lundi l’offensive terrestre dans la bande de Gaza, qualifiant l’Etat hébreu d’"assassin" et de "génocidaire".
Dans son communiqué, le gouvernement vénézuélien a également indiqué qu’il ferait pression aux Nations Unies "pour que le Conseil de sécurité prenne des mesures urgentes pour arrêter l’invasion d’un territoire palestinien par l’Etat israélien".
"En cette heure tragique et qui suscite l’indignation, le peuple du Venezuela manifeste sa solidarité sans faille avec l’héroïque peuple palestinien", ajoute le texte qui souligne "l’horreur de la mort d’enfants et de femmes innocents".
L’offensive lancée le 27 décembre contre la bande de Gaza par l’armée israélienne a coûté la vie à au moins 660 Palestiniens et fait plus de 2.950 blessés, selon les services d’urgence palestiniens.
Le communiqué souligne que le Venezuela s’est "toujours opposé à l’antisémitisme comme à tout type de discrimination et de racisme", et adresse un "appel fraternel au peuple juif". Il lui demande de "s’opposer aux politiques criminelles de l’Etat d’Israël qui rappellent les pires pages de l’histoire du XXe siècle".
Cette expulsion "brise un lien profond qui a toujours existé entre le Venezuela et Israël", a regretté dans une interview télévisée le président de la Confédération des Associations israélites du Venezuela (CAIV), Abraham Levy, estimant cette décision "démesurée car elle ne prend pas en compte la position d’Israël".
Peu avant l’annonce de l’expulsion du diplomate, M. Chavez avait lancé que le président israélien devrait être "traduit devant la Cour pénale internationale" (CPI) de La Haye : "Le président d’Israël devrait être traduit devant la Cour pénale internationale, aux côtés du président des Etats-Unis, s’il y avait des scrupules dans ce monde", a-t-il déclaré à la presse.