Le 21 de ce mois, l’État argentin et son gouvernement ont réprimé sauvagement 53 ouvrières et ouvriers du textile et près de 7 000 personnes qui se sont mobilisées et entourées l’usine par solidarité et apporter leur soutien à sa reprise.
Les ouvrières et les ouvriers du textile de la Brukman ont occupé l’usine depuis dix-sept mois devant son abandon par les patrons. Depuis de moment jusqu’à maintenant, ils l’ont géré sous leur contrôle ;`ils ont récupéré les clients, payé les dettes aux services publics impayés par les patrons, réparé les machines et les ont remises en marche. En un an et demi, ils sont devenus un symbole de la dignité et de la récupération des fruits de leur travail, comme presque 150 autres entreprises reprises par leurs travailleurs.
L’ordre de la cour qui ordonnait l’expulsion dit textuellement : « il n’y a pas de suprématie de la vie et de l’intégrité physique sur les intérêts économiques. »
C’est la raison véritable de l’ampleur de la répression parce que les travailleurs et les travailleuses pour défendre les fruits de leur travail, menacées par la profondeur de la crise capitaliste en Argentine, s’étaient attaqués au sacro-saint principe de la propriété privée.
Les travailleuses et les travailleurs des usines occupées en Argentine démontrent tous les jours que les entreprises peuvent fonctionner sans les patrons et qu’eux ne peuvent les faire fonctionner sans les ouvriers.
La Quatrième Internationale exprime sa condamnation la plus énergique de l’expulsion et de la répression qui s’est abattue sur les travailleuses et les travailleurs textile de la Brukman d’Argentine.
La Quatrième Internationale lance un appel à toutes les organisations syndicales de différents pays afin qu’elles expriment leur solidarité de classe et développent un mouvement d’appui aux travailleuses et travailleurs de l’entreprise Textile Brukman d’ Argentine.
Vive la lutte des travailleuses et des travailleurs de l’usine textile Brukman !
Solidarité avec les usines occupées d’Argentine !
22 avril 2003
Bureau Exécutif de la Quatrième Internationale.