La popularité de Chirac et Raffarin est en chute libre. 50% des électeurs veulent les sanctionner, nous aussi ! Sur les retraites, la décentralisation libérale, la fiscalité pour les riches, le démantèlement du droit du travail, la chasse aux pauvres, ce gouvernement a donné toute liberté à l’offensive capitaliste.
La crise de la canicule a révélé son cynisme et ses capacités de dissimulation. L’« affaire » Juppé a confirmé que la Chiraquie était une oligarchie de coquins. Et nous ne voyons que la partie visible !
Une révolte politique et citoyenne est pleinement justifiée contre ces gouvernements de casseurs sociaux, et de menteurs, par-dessus le marché. Dans l’Etat espagnol, la population, mobilisée contre la sauvagerie des attentats terroristes, vient de faire la démonstration de sa lucidité politique, en chassant la droite, qui cherchait à lui cacher une double vérité. La vérité sur la sale guerre en Irak, faite pour le pétrole, non contre des armes de destruction massive, introuvables, et la vérité sur un attentat, qu’aucune cause ne saurait justifier, mais que le gouvernement voulait à tout prix attribuer à ETA, pour ses petits arrangements électoraux. Il a reçu la claque qu’il méritait !
PREPARONS UN NOUVEAU TOUS ENSEMBLE !
La lutte exemplaire des chercheurs scientifiques est le signe précurseur d’une sorte d’insurrection de la dignité sociale. Non celle des élites, mais de salariés qui défendent leur outil de travail avec des assemblées démocratiques. Cette désobéissance à l’ordre UMP rejoint l’audace des intermittents, des artistes et des techniciens de la culture. Mais aussi celle des milliers de chômeurs, parmi les 280 000 privés de droits depuis janvier 2004, qui ont porté plainte devant les tribunaux, des 50 000 travailleurs licenciés depuis le début de l’année (STMicroélectronics, Giat industrie, Air liberté, Air Littoral, Tati, SKF, Alstom...), et qui résistent, des personnels de l’Education nationale en grève à nouveau contre les suppressions de poste, ou des hospitaliers qui refusent que la santé devienne une marchandise, et les hôpitaux des entreprises.
Le social est bien la question N°1 des régionales. A nouveau, les luttes cherchent la voie du tous ensemble ! Des journées de grèves et manifestations unitaires, contre les licenciements, contre la casse sociale (Rennes, Bordeaux, Nantes, Marseille...) parcourent les régions. Il faut arrêter ce gouvernement qui accélère son programme de démolition : privatisation d’EDF-GDF, ordonnances de Sécurité sociale ouvrant les portes aux assureurs privés, sanctions contre les chômeurs...
SANCTIONNONS RAFFARIN, SANS AMNISTIER LA GAUCHE !
Le PS, souvent allié au PCF et aux Verts, cherche à engranger des votes de rejet. Mais il n’est plus capable de répondre aux aspirations. Il faut tout le culot des Fabius, Strauss-Kahn et autre Hollande pour tenter de faire oublier combien ils ont facilité le travail du libéralisme en gouvernant par les baisses d’impôt, les privatisations. Aujourd’hui, ils ne s’engagent même pas à annuler les mesures scélérates de Raffarin. Alors oui ! Il faut censurer ce gouvernement le 21 mars. Il faut achever dans les urnes le travail d’usure commencé par les luttes sociales. Mais, avec la volonté d’aller jusqu’au bout dans l’affrontement avec la droite et le Medef.
En votant pour les listes conduites par la Ligue communiste révolutionnaire et Lutte ouvrière, vous donnerez du poids à la seule gauche qui prend cet engagement.
Et vous affirmerez aussi qu’il faut ouvrir la voie à un vaste rassemblement, avec toutes celles et ceux qui, à gauche et dans les luttes, sont prêts à agir pour une force de combat anticapitaliste.
Le 15 mars 2004
Tract de la LCR (tiré du site de Rouge)