LE 13 MAI : près de deux millions dans la rue dans tout le pays ; dans l’Education nationale, 80 à 90 % des personnels en grève ; depuis 1995 et le plan Juppé, on n’avait pas vu cela.
UN GOUVERNEMENT QUI REFUSE LE DEBAT
Raffarin dit ne pas vouloir céder devant la pression de la rue. Il ne veut rien changer à ses projets de régression sociale. C’est la politique de la force, le refus de la démocratie. Il pense pouvoir faire ce qu’il veut pendant 5 ans sans tenir compte de l’avis du monde du travail, exprimé par ses mobilisations. Montrons lui que nous n’acceptons pas ce diktat.
UN CHOIX DE SOCIETE
Ce que nous propose la droite, c’est de remettre en cause ce qui restait de social dans ce pays. L’exemple de la hausse du temps de cotisation avec celle de l’espérance de vie est parfaitement scandaleux. Si nous voulons vivre plus, ce n’est pas pour nous épuiser encore davantage au travail ! La décentralisation, le projet Ferry sur les facs seront positifs pour les plus riches : c’est le contraire de nos aspirations à plus d’égalité. C’est la destructuration du service public d’éducation qui est programmée. Le slogan des établissements en lutte répond au ministre : « Dans tous les quartiers, dans toutes les régions, un même droit à l’éducation ».
TOUS ENSEMBLE, PUBLIC-PRIVE
Ce 13 mai, nous étions tous dans l’action, ceux du privé et du public. Nous avons montré dans la rue notre solidarité. Elle ne peut se réaliser que par l’amélioration de la situation de tous : les 37,5 annuités, ce n’est pas du luxe, c’est déjà beaucoup de travail !
La RATP a décidé de la grève reconductible. Chez les cheminots, l’idée fait son chemin. C’est la preuve que les enseignants ne sont plus seuls. Il importe, dans les jours qui viennent, de multiplier les contacts avec les autres professions pour débattre de l’action commune.
GREVE GENERALE DE L’EDUCATION
Notre action s’amplifie. Depuis le 6 mai, les grèves reconductibles se sont encore développées. L’ensemble des syndicats, dont la FSU, y appellent maintenant.
La décentralisation est mortelle pour nos acquis et nos élèves. Le projet de réforme des universités va dans le même sens. N’acceptons pas ces inégalités programmées qui remettent en cause le service public d’éducation. Refusons la régression qui menace nos retraites.
Généralisons la grève à toute l’Education Nationale, ce qui obligera le Gouvernement à se prononcer. Si nous ne le faisons pas, les projets de Ferry-Darcos s’appliqueront et il sera bien difficile de revenir dessus.
Notre action peut amener les autres secteurs à nous rejoindre, notamment dans la Fonction Publique. Ce n’est pas le moment de lâcher prise, c’est maintenant que ça se joue.
Ensemble on peut gagner
Ligue Communiste Révolutionnaire