Le mépris envers les femmes prend aujourd’hui de nouvelles couleurs.
L’offensive du gouvernement Charest pour changer la situation politique actuelle et le poids accordé au mouvement syndical est le fleuron de ce nouveau mépris.
Les travailleuses en milieu de garde et en résidences intermédiaires se voient interdire la syndicalisation. Et celles qui avaient amorcé ce processus se retrouvent à la case départ. Votre syndicat sera remplacé par une association, un point c’est tout.
Les travailleuses en garderie et dans l’ensemble du secteur public se voient refuser un règlement négocié sur l’équité salariale. Prenez les peanuts qu’on veut bien vous donner.
L’ensemble des travailleuses en santé voit leur milieu de nouveau perturbé par une nouvelle structuration fusionnant les centres hospitaliers, les centres de soins de longue durée et les centre locaux de santé communautaire. Le milieu se relève à peine des perturbations du départ massif à la retraite de 1997, pas grave, il faut vivre avec le changement.
L’ensemble des travailleuses de la santé vont aussi connaître un grand climat d’insécurité avec l’obligation d’un redécoupage syndical. Des syndicats fractionnés, des regroupements par corps de métier plutôt que par solidarité. Pas grave, le gouvernement a décidé.
Les femmes sur l’aide sociale se voient menacées d’un retour forcé trois ans après une maternité. Sans parler de toutes les petites coupures par ci, par là. Il faut ce qu’il faut pour sortir les femmes de l’aide sociale, n’est-ce pas monsieur Charest ?
L’ensemble des travailleuses vivent aussi avec la menace de la sous-traitance que l’ouverture et la modification du code du travail va faciliter. Les employeurs ne fermeront pas leur usine ou des pans entiers de production, ni ne baisseront les salaires, ils sont ben trop civilisés pour ça, ben voyons donc.
Et les garderies à 5 $, là aussi les femmes perdent et l’universalité des services est remis en question. Qui va pouvoir en profiter ?
La logique de la fin de l’État providence et du retour à l’initiative privée fragilisent les femmes. Les fragilisent et les appauvrissent. En mettant fin aux différents programmes sociaux, les femmes voient leur situation s’aggraver à tel point qu’on peut parler de violence économique faite aux femmes.
Alors monsieur Charest, la violence faite aux femmes ça vous dit quelque chose ? Votre gouvernement par l’ensemble de ses politiques est en train de développer une situation de violence envers les femmes. Alors au lieu de promettre des millions bien petits durant votre campagne électorale pour les refuges de femmes victimes de violence, vous devriez plutôt mettre fin à vos politiques tout azimut qui briment les droits des femmes.