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Brésil

Analyse du Mouvement des Travailleurs sans Terre (MST) du Brésil sur la situation politique suite à la victoire de Lula.

Éléments pour la réflexion sur la conjoncture politique nationale

dimanche 3 novembre 2002

i-Victoire

1. Il y a eu une victoire politico-électorale des forces populaires.

2-Le peuple a voté pour le changement. Mais il continue à être dépolitisé et il n’a pas eu une participation enthousiasme.

3-La victoire électorale n’a pas correspondu à la montée du mouvement de masse ; elle a été le résultat de l’échec du modèle économique adopté par les élites (les classes dominantes).

4- Les alliances et la forme qu’a pris la bataille électorale mèneront à un gouvernement de centre gauche.

ii - Panorama

1- Le modèle économique néolibéral qui a subordonné notre économie au capital étranger s’est embourbé dans ses propres contradictions.

2- Mais le modèle a créé deux pièges : la dépendance extérieure et la vulnérabilité économique face à la spéculation financière et monétaire et la dépendance du buget public face à la dette interne.

3- À court terme, nous nous dirigons vers un approfondissement de la crise économique.

4- Il n’existe pas de solutions faciles, simples ou à court terme

iii- Perspectives

1. Le grand capital va continuer à faire pression pour qu’il n’y ait pas de changements, ni structurels ni significatifs. Il va continuer à proposer comme seule porte de sortie : la ZLÉA, l’OMC, le FMI et la BANQUE MONDIALE, c’est-à-dire, une plus grande insertion et subordination au capital international.

2- La droite (et sa presse) qui a adhéré au gouvernement de Lula va exiger qu’on surveille et mène un combat face secteurs radicaux du PT.

3- Ce sera un gouvernement de querelles et de tensions, dans un contexte de crise.

4- Le gouvernement sera amené à négocier de façon permanente.  Au nom de la gouvernabilité,  la proposition des secteurs majoritaires du parti, c’est la concertation (le pacte social), cèdant sur les droits historiques des travailleurs.

5- La gauche en général et les forces populaires se trouvent diluées et désorganisées. nous ne sommes pas  dans un cadre (un contexte) de montée du mouvement de masse.

6- Lutter seul, sans mobilisation de masse, peut mener à un isolement politique.

iv- Défis pour les forces populaires

1-Produire du matériel didactique de toute sorte afin d’augmenter le niveau politique  des masses (de la l’importance d’un journal politique à caractère national).

2- Intensifier la formation de cadres.

Développer l’unité populaire pour éviter le sectarisme et l’isolement. de sorte qu’il sera fondamental de construire un mouvement populaire à partir des comités  contre la ZLÉA, comme facteur d’unité entre toutes les forces.

4- Pour stimuler le mouvement de masse même si son assencion ne dépend pas seulement de la volonté politique. il sera nécessaire d’utiliser avec créativité la pédagogie de masse, sans tomber dans le scepticisme du "contre tout", mais aussi, sans l’illusion que maintenent tout va se résoudre.

traduction lagauche.com

tiré du site Rebelión

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