Lindsay Hinshelwood, Membre des TCA, syndicat local 707
Tiré du du« Bullet », publication du Socialist Project, www.socialistprojectca/relay
Traduit par David Mandel de l’anglais
mercredi 7 octobre 2009
Au printemps de 2008, les Travailleurs et les travailleuses de l’automobile du Canada (TCA) ont initié tôt des négociations en vue de faire des concessions aux trois grands constructeurs américains, leur permettant de faire des économie qu’ils disaient nécessaires dans le contexte de la crise économique et aussi pour éviter de rouvrir la convention avant sa date d’expiration en septembre 2011.
La colère était grand parmi le les travailleurs et les travailleuses du secteur de l’automobile d’Ontario, mais toute usine isolée qui refusait les concessions était menacée de fermeture. A l’usine de Ford à Oakville, une usine récemment restructurée, malgré la menace de voir leurs emplois transférés à Chicago, les travailleurs et les travailleuses du syndicat local 707 considéraient qu’ils avaient trop de concessions et trop souvent – ils et elles ont rejeté les concessions à presque 60%, la première fois de l’histoire des TCA qu’un syndicat local rejet la recommandation de la direction nationale.
Malheureusement, les trois autres usines de Ford ont accepté les concessions et la tentative de changer le cours du syndicat a échoué. La section Ford des TCA doit bientôt poursuivre les négociations. Craignant un autre rejet, la direction travaille dur pour convaincre les membres à accepter plus de concessions. Tandis que Joe Hinrichs, un Vice Président de la société Ford fait le tour des TUA pour vendre les concessions, au Canada cette tâche est assumée par le président national du syndicat.
A` l’usine CAMI de GM à Ingersoll, le syndicat local 88 a accepté des à seulement 60%, autre indice du mécontentement de la politique de la direction.
Traditionnellement, les travailleurs et les travailleuses de Ford au Canada était en opposition à la politique de leurs camarades américains. Mais maintenant on leur explique qu’ils et elles doivent concurrencer pour des emplois avec le Mexique et la Chine. Dans une telle compétition les travailleurs et les travailleuses perdent toujours.
Avec chaque nouveau tour de concession, les travailleurs et les travailleuses aident transférer les emploi à d’autres qui sont moins bien payés – que ce soit par sous-traitance à de nouvelles entreprises ou en créant un système salarial à deux vitesses où les nouvellement embauchés, ou en créant des emplois temporaires.
On est entré dans une période critique de l’histoire du mouvement ouvrier nord-américain. Si on accepte ces concessions, les TCA et les TUA vont continuer à se concurrencer. Il faut qu’on reste solidaire des deux côtés de la frontière et qu’on rejette les concessions. Il faut le faire pour nous, employéEs de Ford et pour donner un exemple aux travailleurs et aux travailleuses de GM/Fiat/Chrysler lors de leur prochaines négociations.
Depuis le début de 2008 des membres de la base du secteur de construction d’automobiles des TCA organisent des rencontrer et renforcent leur solidarité, sans l’approbation des directions syndicales nationales et locales. Le résultat des votes montre que cela a un impact, que les travailleurs et les travailleurs ont ras le bol.
Il est attendu que la section Ford des TCA ratifie les concessions avant les UAW fatigués, afin d’exercer une pression sur ces derniers en faveur de plus de concessions. Il est donc impératif que nous rejetions les concessions des deux côtés de la frontière. Seule la solidarité internationale permettra de faire face à l’exploitation qui va sans cesse en augmentant.
Traduit par David Mandel de l’anglais
du« Bullet », publication du Socialist Project
www.socialistprojectca/relay