Le monde doit changer de base
Mondialement, Il n’y a jamais eu autant de connaissances scientifiques et de richesses qui permettraient de concrétiser le droit des peuples à vivre décemment. Guerres, misère, oppression des femmes, désastres écologiques ne sont pas des fatalités. Elles sont la conséquence des politiques néolibérales menées par une minorité qui accapare les richesses. Cette violence sociale s’inscrit dans une recherche effrénée de profits, moteur d’un système capitaliste qui brime les droits du plus grand nombre. Le désespoir qui y est associé est le terreau des comportements racistes et homophobes ainsi que des intégrismes.
L"État canadien participe à son échelle à cette politique. Malgré des surplus colossaux, il organise les coupures dans les budgets sociaux et participe à la guerre sans limite de l’impérialisme états-unien. Il restreint les droits syndicaux. Ici ou ailleurs, ses multinationales pillent les ressources naturelles.
Ensemble, à GS nous fondons notre action sur l’internationalisme. Nous partageons la conviction que ce monde inégalitaire et oppressif est inacceptable. On peut et il faut le changer !
GS est membre de la IVème Internationale, dont elle est la section québécoise. En étant actifs dans le cadre d’un regroupement international, nous apprenons à voir le monde à travers les lunettes d’un mineur russe, d’une étudiante chinoise, d’un autochtone du Mexique, d’une femme algérienne, et d’un ouvrier australien. GS entretient aussi des relations de solidarité politique avec les membres du New Socialist Group (N.S.G.), au sein duquel participent les militantEs appuyant la Quatrième internationale au Canada-anglais.
Carré rouge : la résistance populaire
Les résistances à la mondialisation capitaliste se multiplient. Ici, au Québec, évoquons le mouvement des femmes, les luttes des salariés contre les politiques de Charest, la grande grève des étudiants de 2005, la contestation de la ZLEA lors du sommet des Amériques en 2001, les initiatives contre la précarité ou contre les certificats de sécurité, les immenses manifestations contre l’intervention en Irak coordonnées à l’échelle internationale.
Ensemble, à GS, nous sommes liés et prenons part aux actions des mouvements sociaux québécois. Nous y voyons une force démocratique capable de contester quotidiennement et partout les décisions des élites et de la classe dominante.
La culture de négociation a souvent semé des illusions sans freiner l’ardeur de l’offensive néolibérale. Néanmoins, cette succession de luttes a aussi montré une volonté de changement qui ne peut se résoudre dans l’alternance habituelle des partis néolibéraux.
Une Gauche Unie pour que ça change
Seule une gauche unie et autonome peut changer les choses et refermer la parenthèse des contre-réformes néolibérales qui pleuvent sur nos têtes. C’est-à-dire faire reculer la part des profits dans le revenu national en imposant des mesures d’urgence. Évoquons l’augmentation massive des salaires, des services et programmes sociaux , la gratuité scolaire, un investissement massif dans le secteur public, une taxation des richesses ainsi que le rejet d’accords commerciaux ou militaires rétrogrades.
Au Québec, reprendre en main son destin signifie aussi se doter d’un projet pour un Québec indépendant.
Au sein de l’UFP et maintenant à Québec Solidaire, Gauche Socialiste participe à cette perspective politique. Nous sommes conscientEs de n’être ni la seule composante de la gauche, ni les seulEs militantEs à ressentir la nécessité d’une alternative politique radicale au Québec. C’est dans une perspective d’unification de toutes les composantes de la gauche québécoise qu’avec GS, nous avons participé à une série de regroupements politiques et que nous prenons part activement à la construction de Québec Solidaire (QS).
Pour une nouvelle radicalité
Mais toute force de changement, se heurte à la réalité d’une société dans laquelle, de fait, les classes dominantes possèdent un pouvoir largement supérieur à celui d’une assemblée élue.
Mais lorsque la mobilisation populaire s’attaque à l’ordre existant dont l’État canadien est une pièce centrale, alors tout devient possible !
Ensemble, à GS, Nous nous situons dans la perspective, non d’une simple réforme du système capitaliste, mais de confrontations sociales prolongées, pour une rupture révolutionnaire. Il s’agit de construire un autre mode d’organisation de la société dont la condition première est l’appropriation collective des principaux moyens de production et la fin de l’oppression systémique des femmes dans la sphère privée de la famille.
Cependant, nous tirons le bilan des impasses du 20ème siècle : celle de la social-démocratie et du stalinisme. Ainsi, nous souhaitons nous appuyer sur les acquis du marxisme révolutionnaire, afin de tenir compte des leçons des révolutions passées et de la lutte contre le patriarcat pour et ainsi pouvoir développer un projet socialiste. Mais ce ne sont pas nos références uniques. Nous intégrons les expériences sociales progressistes de l’humanité dans les combats altermondialistes, antiracistes, écologistes, des gaies et lesbiennes et contre toutes les oppressions.
Pour une société, fondée sur l’auto-organisation, l’autogestion, une économie démocratiquement planifiée, une démocratie sans précédent, permettrant au plus grand nombre de décider et de contrôler les grands choix politiques, économiques et sociaux.