LES DROITS AUTOCHTONES SOUS CLÉ : Manifestation en soutien des Algonquins du Lac Barriere et le chef Benjamin Nottaway incarceré
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le jeudi 8 janvier 2008, à midi
devant le bureau de Jean Charest
au coin du Collège McGill et de Sherbrooke.
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* Apportez bannières, pancartes, et outils sonores...
**chocolat chaud gratiut
Le chef intérimaire du Lac Barrière et père de six enfants, est incarcéré. Benjamin Nottaway passe la période des Fêtes en prison. Il est un prisonnier politique des gouvernements du Québec et du Canada, qui ont emprisonné un dirigeant autochtone lors d’une contestation pacifique plutôt que d’honorer des ententes historiques et de respecter le processus de sélection des dirigeants de la communauté comme le veut la coutume.
Joignez-vous aux membres de la communauté du Lac Barrière à Montreal alors qu’ils exigent que le gouvernement québécois respecte ses promesses, libére le chef intérimaire Nottaway de prison, et qu’il cesse la criminalisation de la communauté et de ses dirigeants.
PLUS D’INFORMATION
L’emprisonnement de Nottaway sur une période de deux mois n’est que le plus récent développement dans la longue et difficile lutte du Lac Barrière, une petite communauté algonquine au nord du Québec, à trois heures de route d’Ottawa. Afin de protéger ses forêts dévastés par la coupe à blanc, cette communauté a obtenu en 1991 du Canada et du Québec qu’ils signent une entente qui prône un développement durable, laquelle entente fut applaudie par des institutions internationales. Cette entente devait leur permettre une gestion conjointe des 10,000 kilomètres carrés de leur territoire traditionnel ainsi que de bénéficier des ressources se trouvant sur leur territoire - ils n’ont jamais reçu un sous de la coupe de bois, de l’hydro-électricité, de la chasse récréationnelle et du tourisme, qui représentent un revenu annuel de 100 million$.
Le gouvernement s’est retiré de son obligation irrévocable en 2001 et le gouvernement québécois piétine depuis 2006 en dépit des recommendations mises de l’avant par des négociateurs provinciaux et de la communauté. Afin de contourner ses obligations issues de ces ententes, le Ministère des affaires indiennes au fédéral s’est sans cesse ingéré dans la gouvernance interne de la communauté qui choisit ses chefs selon une méthode traditionnelle. Au mois de mars, le gouvernement canadien a évincé le chef Nottaway et son conseil et a reconnu une faction qui n’est pas appuyé par la majorité et qui, selon le Conseil des Aînés, ne fut pas élu de façon légitime. Depuis, la communauté du Lac Barrière poursuit une campagne afin que les gouvernements québécois et canadiens honorent leurs engagements et que le gouvernement fédéral trouve une solution à la crise au sein de la direction en nommant un observateur en tant que témoin et pour faire respecter l’issu d’une nouvelle élection pour établir un chef en toute légitimité.
Leurs revendications politiques ayant été ignorées ou rejetées, les membres de la communauté de tous âges ont érigé de façon pacifique un barrage de la route 117 à la périphérie de leur réserve en octobre et en novembre. Ils ont exigé la présence de négociateurs fédéraux et québécois mais à chaque occasion le gouvernement canadien s’en est lavé les mains tandis que le gouvernement québécois pour sa part a envoyé des escouades anti-émeutes qui ont procédé de façon des plus brutales à démanteler les barrages. En octobre, ils ont lancé des gaz lacrimogènes contre les aînés, les jeunes et les enfants. Une des conseillères de la communauté fut hospitalisée suite à des brûlures au cou occasionnées par les gaz. Le mois suivant, ils ont procécé à des arrestations sélectives de porte-paroles de la communauté ainsi que du chef coutumier Nottaway. Plus de quarante personnes sur un total de quatre-cent-cinquante membres de la communauté ont été la cible d’accusations criminelles importantes à la suite de cette contestation politique pacifique.
La Couronne a demandé en décembre que le tribunal "envoit un message clair à la communauté", et le juge a acquiescé. Lors d’une entrevue avec le Globe and Mail, Nottaway révéla que son avocat lui avait alors annoncé, "La Couronne veut te voir souffrir, elle veut que tu paies". Nottaway a alors déclaré : "Ils ont demandé 12 mois, j’ai eu 45 jours. Je suis un prisonnier politique, et ils le savent. C’est clair que c’est un jugement politique".
Le seul message que le gouvernement du Quebec fait passer est qu’il est prêt à jouer avec la vie des Autochtones plutôt que d’honorer les ententes historiques.
Respectez les ententes signées ! Libérez tous prisonniers politiques des Premières Nations !
Pour plus d’information : www.solidaritelacbarriere.blogspot.com