Le prétexte trouvé
Il prétend maintenant qu’il ne faut pas qu’il y ait plusieurs mains sur le volant du pouvoir dans la situation économique actuelle. Pourtant, tant le Parti québécois que l’Action démocratique du Québec se sont évertués à assurer leur collaboration au Premier ministre Charest. Mais, il n’a aucune envie de leur permettre de se reconsolider et de refaire leurs forces. D’un point de vue profondément partisan, les sondages lui laissent croire qu’il pourrait former un gouvernement majoritaire, il n’est pas question pour lui de ne pas profiter de son pouvoir de déclencher les élections quand bon lui semble s’il croit que cela favorisera le renforcement de son parti.
Une situation de crise économique pour lesquels les grands partis politiques n’ont aucune solution
Les néolibéraux au pouvoir à Québec, à Ottawa ou à Washington ont une responsabilité de premier plan dans le développement de la crise économique actuelle. Aujourd’hui leurs plans de sauvetage visent à sauver la mise des grandes banques, des grands assureurs et autres spéculateurs. Les conséquences de leurs politiques de laisser-faire et du libre-échange, de leurs politiques de déréglementation et privatisation, de leurs politiques de tout au privé, de leurs politiques du retrait des responsabilités de l’État dans la défense des besoins sociaux de la population, de leurs politiques de croissance effrénée aux dépens de l’environnement, c’est tout cela qu’ils veulent aujourd’hui faire payer aux peuples d’ici et d’ailleurs. Ce sont ces partis néolibéraux qui aujourd’hui oublient leurs discours d’hier et essaient de se laver des responsabilités qu’ils n’ont pas le cœur d’assumer.
Aujourd’hui, une autre politique est nécessaire, une politique alternative et solidaire centrée sur la défense des besoins sociaux.
Aujourd’hui, la crise qui se développe nous pose un défi majeur. Les politiques néolibérales ont fait misérablement faillite. Les partis qui les défendaient ont rapidement changé leurs discours mais ils essaient d’abord et avant tout de sauver leur mise. La lutte contre le régime social qui est à la source des malheurs actuels de la population ici comme ailleurs est la seule voie pour empêcher que la majorité populaire ne paie de ses souffrances cette crise de système capitaliste.
Rien n’est inéluctable. Des solutions sont possibles. Mais il faut rompre avec la logique capitaliste. Il faut mettre de l’avant des politiques qui donnent la priorité aux dépenses sociales, qui protègent les ressources naturelles et l’environnement. Il faut en finir avec la déréglementation et les secrets commerciaux et bancaires qui couvrent la spéculation et autres boursicotages qui creusent les différences de revenus au sein de la population. Il faut canaliser les investissements pour répondre aux nécessités prioritaires du peuple québécois.
Québec solidaire, une alternative politique pour une transformation sociale véritable
Des alternatives existent. La plate-forme de Québec solidaire apporte des solutions concrètes qui visent le bien-être des populations. Mais pour y parvenir, le contrôle démocratique sur les institutions économiques et financières est indispensable. C’est là le fil conducteur des propositions développées dans sa plate-forme politique dont nous rappelons ici les principaux axes :
Axe 1 : développer une économie écologiste et solidaire par la mise en branle de grands travaux écologiques (transport en commun, énergies renouvelables, économie d’énergie, agriculture centrée sur la souveraineté alimentaire) qui vise la satisfaction des besoins et la protection de l’environnement.
Axe 2 : lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale en favorisant une nouvelle répartition des richesses en majorant l’impôt sur le revenu du capital des sociétés financières, en s’attaquant à la précarité du travail et en facilitant l’accès à la syndicalisation.
Axe 3 :stopper la privatisation des services publics et réinvestir dans ces services afin de faire le choix de l’égalité et de la solidarité pour consolider un système de santé entièrement public et une école publique fragilisée par les coupures budgétaires et établir des entreprises publiques (dans l’éolien par exemple) sous le contrôle de l’Assemblée nationale et des communautés locales afin de développer l’emploi.
Axe 4 :favoriser l’égalité hommes-femmes dans tous les secteurs de la société : politique, économique, social et culturel.
Axe 5 :faire du Québec un pays de la souveraineté populaire afin de nous redonner les pleins pouvoirs sur notre économie, sur les institutions financières, sur notre politique internationale et sur les alliances que nous voulons construire.
Et ce ne sont là que certains grands traits du programme d’urgence que constitue la plate-forme de Québec solidaire. Ces élections peuvent être un moment fort pour présenter une perspective de changement véritable, de transformation sociale majeure qui est nécessaire pour dépasser la crise actuelle.
Nous croyons que tous les membres voudront saisir l’occasion des élections pour défendre auprès de la population une telle alternative.