Nous adoptons comme étant la nôtre la déclaration de la nation innu (montagnaise) de février 1990 devant les Commissions des droits de la personne du Canada, du Québec et de Terre-neuve et que nous reproduisons ici :
Nous sommes des peuples autochtones dont les membres respectifs sont caractérisés par des liens de langue, d’héritage, de traditions, de vie spirituelle constituant leur identité commune de premiers occupants.
Les peuples autochtones sont caractérisés par des populations vivant sur un territoire bien défini sur lequel ils ont une souveraineté millénaire. Ils peuvent donc établir des relations avec d’autres nations d’égal à égal.
Les peuples autochtones, dont les Mohawks, ont le droit d’exercer leur pouvoir souverain en déterminant et en appliquant, sur leurs territoires respectifs, leurs lois, leurs droits et leurs obligations issus des valeurs traditionnelles, lesquelles sont fondamentales pour eux.
Les gouvernements et leurs composantes doivent s’engager à respecter les droits, les juridictions, la souveraineté affirmés et pratiqués par les peuples autochtones dans leurs territoires respectifs.
Ayant ainsi une souveraineté publique sur nos territoires respectifs, nous, peuples autochtones, sommes en mesure d’affirmer que notre juridiction pleine et entière s’étend sur les ressources renouvelables et non-renouvelables, sur le sol et le sous-sol, comprises sur nos territoires respectifs.
Les peuples autochtones ont le droit de déterminer et ce, sans contrainte venant de l’extérieur, leur statut politique et d’exercer en toute liberté les activités économiques, sociales et culturelles, en accord avec les principes régis par leurs valeurs traditionnelles.
Les gouvernements doivent s’engager à n’exercer aucune forme de pression visant à empêcher le développement et l’épanouissement des peuples autochtones selon leurs lois et leur juridiction respectives sur leurs territoires.
Les peuples autochtones ont des relations privilégiées avec leurs territoires respectifs qu’ils entendent maintenir et protéger. Les gouvernements et leurs composantes doivent s’engager à respecter cette relation spirituelle qu’ils ont avec la Terre-Mère.
Les peuples autochtones doivent avoir accès à des territoires de dimensions acceptables pour exercer leurs activités économiques, sociales et culturelles.
Les peuples autochtones luttent pour obtenir l’égalité des droits avec les autres peuples, c’est-à-dire leur souveraineté.
Les gouvernements et la société dominante doivent traiter d’égal à égal avec les peuples autochtones dans le respect de leurs droits ancestraux.
Les peuples autochtones repoussent toute limitation de souveraineté par la société dominante.